En visite à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a annoncé la fin des activités ludiques en milieu carcéral, à l’exception de celles ayant une vocation éducative, sportive ou linguistique. Cette décision fait suite à une polémique concernant des soins esthétiques et des cours de danse country offerts à des détenus à la prison de Seysses, qui avaient suscité l’indignation de syndicats pénitentiaires et de l’opinion publique.
Les activités telles que les jeux de société, les tournois de football en extérieur, les projections de films, les concours de cuisine, les massages, et les cours de danse sont désormais interdites. Gérald Darmanin a justifié cette mesure en affirmant que les prisons ne devaient pas être perçues comme des espaces de loisirs, mais comme des lieux où les détenus purgent leur peine dans un cadre strict .
Certains syndicats de surveillants pénitentiaires ont exprimé leur soutien, estimant que cela permettrait de limiter les tensions liées aux privilèges accordés aux détenus. Cependant, les associations de défense des droits des prisonniers dénoncent une approche répressive, craignant que cela n’augmente les tensions en détention.
Gérald Darmanin a souligné que les établissements pénitentiaires devaient se concentrer sur la réinsertion par le travail et la formation, plutôt que sur le loisir. Les activités autorisées se limiteront désormais au soutien scolaire, à l’apprentissage de la langue française, au travail, et aux activités sportives…