Concerto pour la paix d’Omar Harfouch : récit d’une soirée inoubliable et riche en émotions

C’est l’événement dont tout le monde parlait depuis des semaines : ce mercredi soir, Omar Harfouch à donné son Concerto pour la paix au théâtre des Champs-Elysées, à Paris, accompagné de l’orchestre Béziers Méditerranée, dirigé par Mathieu Bonnin. Et la soirée a dépassé toutes les attentes…

Omar Harfouch, Catherine Deneuve

Tout a commencé en fin d’après-midi. Alors que le concert était programmé pour 19h30, les premiers invités ( plus de 1 700 au total ) se sont massés devant le théâtre dès 17h30, provoquant la curiosité des passants et des touristes, éberlués par autant d’agitation. Ballet de limousines, personnalités débarquant de tous les côtés, tapis rouge, sécurité renforcée, car régie de télévision : l’espace d’une soirée, l’avenue Montaigne s’est muée en véritable Festival de Cannes en plein Paris.

Emmanuelle Seigner, Omar Harfouch
Omar Harfouch et Benjamin Castaldi

Hôte de la soirée, Omar Harfouch a ouvert le bal en accueillant ses invités un par un le temps d’un photocall. La liste des célébrités ayant répondu à l’invitation est aussi impressionnante que variée, et même unique pour un concert de musique classique. Parmi les stars présentes : Catherine Deneuve, Laetitia Casta, JoeyStarr, Jenifer, Ibrahim Maalouf, Élie Semoun, le compositeur Vladimir Cosma, accompagné du spécialiste de la chanson française Fabien Lecoeuvre, Cali, Shy’m, Amel Bent, Vitaa, Slimane, dernier représentant de la France a l’Eurovision, Amaury Vassili, Adil Rami, Rolland Courbis, Clara Morgane, Saïd Taghmaoui, les humoristes Franck Dubosc et Kev Adams ou encore Philippe Douste-Blazy

Laetitia Casta, Omar Harfouch

Autres présences très remarquées : celles de Teddy Riner et Marie-José Pérec, les deux derniers porteurs de la flamme olympique, qui avaient allumé la vasque lors des JO de Paris 2024.

Omar Harfouch, Teddy Riner
Omar Harfouch, avec à sa droite son frère Walid

Ont également répondu à l’appel Benjamin Castaldi, Jordan De Luxe, le chroniqueur de TPMP! Maxime Guény, le danseur et chorégraphe Maxime Dereymez, Richard Orlinski, le sculpteur des stars, Christophe Beaugrand, Harry Roselmack, Stomy Bugsy, Julien Lepers, grand connaisseur de piano, Stéphane Bern, l’actrice Emmanuelle Seigner, l’ex-Miss France Cindy Fabre, la chanteuse Jonche Jonathan, Michael Jones, Élodie Frégé, Jeremstar ou encore le couturier Jean-Claude Jitrois, pour ne citer qu’eux. 

Omar Harfouch, Vladimir Cosma
Omar Harfouch et Franck Dubosc

Alors que Omar Harfouch saluait ses invités, un frisson a envahi le théâtre quand Marc Lavoine et Adriana Karembeu ont fait leur entrée. Le couple est apparu en effet pour la première fois ensemble en public, s’embrassant sous le regard médusé des photographes.

Marc Lavoine, Omar Harfouch, Adriana Karembeu

Concerto pour la paix oblige, des représentants religieux de toutes les confessions étaient présents, dont l’imam Hassen Chalghoumi ou Yonathan Arfi, président du CRIF.

Omar Harfouch, Yonathan Arfi

Vers 20h, la cloche du théâtre a retenti, annonçant le début imminent du concert. Mathieu Bonnin, le chef d’orchestre, est entré sous un tonnerre d’applaudissements, puis Najwa Harfouch, fille aînée de Omar Harfouch, est montée sur scène pour annoncer l’entrée de son père. Très émue, la jeune femme a déclaré son amour à la France, nation de paix et de tolérance, confiant la chance qu’elle avait eu de grandir dans un pays où l’on pouvait grandir sans jamais être questionné sur ses origines ou ses convictions religieuses.

Avouant que son père était venu vivre en France pour trouver cette liberté et cette tolérance, Najwa Harfouch a conclu par un émouvant : « Mesdames, messieurs, veuillez accueillir mon papa, Omar Harfouch ».

Omar Harfouch et sa fille Najwa

Omar Harfouch est alors entré en scène, salué chaleureusement par une salle comble. Lunettes noires vissées sur la tête, comme tous les musiciens de l’orchestre, le pianiste a adressé un message de paix, s’indignant des conflits mondiaux et morts inutiles, puis a ouvert le Concerto pour la paix par l’une de ses compositions, la Fantaisie orientale, confessant qu’il avait été inspiré pour cette œuvre par le livre Samarcande, d’Amin Maalouf, un voyage dans l’Orient du XIXe et XXe siècle, dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes. Accompagné par un chef Mathieu Bonnin survolté, Omar Harfouch a joué avec le public, particulièrement réceptif, qui dès le début du concert a accompagné les 66 musiciens en frappant en rythme dans ses mains. 

Omar Harfouch et son orchestre ont ensuite interprété Tripoli, hommage à la ville natale du compositeur. Très ému, Omar Harfouch s’est adressé à la salle, évoquant une enfance marquée par la guerre et les bombardements, expliquant qu’il se cachait sous son piano quand il était petit pour se protéger des bombes, et que c’est avec son piano et la musique qu’il avait trouvé le salut, ainsi que la force de remplacer la haine qui l’avait gagné pendant des années par l’amour.

Marc Lavoine, JoeyStarr, Adriana Karembeu

En parlant d’amour, Omar Harfouch a rendu un double hommage : alors qu’il jouait sa composition, un clip a été diffusé simultanément dans la salle, sur un écran géant, mettant en scène la ville de Tripoli mais aussi sa femme, Yulia Harfouch, qui avait été filmée dans les rues de la ville en vue de ce concert. Une véritable déclaration d’amour d’Omar Harfouch à la fois à Tripoli et à sa femme, chaudement applaudie par les spectateurs et très touchée par ce moment hors du temps.

Yulia Harfouch, sa fille Gustavia, Najwa Harfouch, Stéphane Bern, Teddy Riner
Yulia Harfouch et Gustavia

Omar Harfouch a poursuivi son concerto par « Save one life you save the Humanity », une composition qu’il avait jouée à la Commission européenne. S’adressant une nouvelle fois à la salle, le compositeur à cité la Torah et le Saint Coran, dans lesquels sont écrits que quiconque sauve une vie sauve l’humanité toute entière. Le pianiste s’est une nouvelle fois adressé au public, affirmant que les 1 700 personnes présentes avaient la possibilité de sauver 1 700 vie. Un discours de paix fort en symboles et riche en émotions.

Omar Harfouch devant son public

Avant de jouer l’ultime morceau du concert, qui a vu l’entrée de la violoniste Anne Gravoin, Omar Harfouch s’est une dernière fois tourné vers les spectateurs pour prôner la paix dans le monde, et aussi la paix au sein de son public. Le compositeur a provoqué l’hilarité du public en confessant avoir reçu de nombreux appels d’invités du concert, certains lui ayant indiqué qu’ils ne voulaient pas venir si telle ou telle personne venait aussi.

Omar Harfouch et le chef d’orchestre Mathieu Bonnin

Sur un ton à la fois humoristique et sérieux, Harfouch a rappelé qu’il n’y avait pas meilleur symbole de paix que de pardonner et aimer son prochain, ajoutant « S’il y a des personnes qui ne s’aiment pas dans la salle, qu’elles fassent la paix pendant au moins une heure. » Une phrase qui n’a pas manqué d’adoucir les esprits et rappelé que la paix dans le monde pouvait commencer par faire la paix avec son voisin. Omar Harfouch a ensuite ajouté : « Je fais appel à tous les décideurs, quelle que soit leur appartenance politique ou obédience religieuse, pour trouver enfin le chemin de la paix. »

Au terme d’ une dernière œuvre d’une durée de 20 minutes, et alors que tout le monde pensait que le concert était fini, une surprise est venue ponctuer le spectacle : une chorale est entrée dans la salle et s’est placée au milieu du public pour interpréter un magnifique chant a capella, « Salam », qui signifie « paix » en arabe, médusant l’assemblée.

Philippe Douste-Blazy et Catherine Deneuve

Après un tonnerre d’applaudissements et plusieurs rappels, le concert s’est achevé, laissant le public admiratif de la musique et du message véhiculé. Assurément, le message de paix prôné par Omar Harfouch est passé auprès des spectateurs. Car il n’y avait qu’une seule musique ce soir-là, et elle est universelle: la musique de la Paix…

@Photos : Daniel Topic

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Entré à la rédaction d’Entrevue en 1999 en tant que stagiaire avant d'en devenir le rédacteur en chef en 2014, Jérôme Goulon a dirigé le service reportages et réalisé de grosses enquêtes en caméra cachée et d’infiltration. Passionné de médias, d’actualité et de sport, il a publié de nombreuses interviews exclusives. En parallèle, il apparaît régulièrement depuis 2007 à la télévision sur différentes chaînes ( TF1, France 3, M6, C8, NRJ 12, RMC Story ), notamment sur les plateaux de Jean-Marc Morandini et Cyril Hanouna. Il a également été chroniqueur pour Non Stop people (groupe Canal+) et sur Radio J. 

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