Au lendemain des verdicts du procès des viols de Mazan, le président Emmanuel Macron a exprimé, ce vendredi 20 décembre, sa profonde admiration pour Gisèle Pelicot, victime et figure centrale de cette affaire. Sur le réseau social X, il a salué sa « dignité » et son « courage », des qualités qui ont marqué la France et bien au-delà. « Merci Gisèle Pelicot. Pour ce mot de justice au nom duquel vous avez affronté l’épreuve tête haute. Pour les femmes, qui ont pour toujours une éclaireuse pour parler et lutter. Pour nous tous, car votre dignité et votre courage ont ému et inspiré la France et le monde », a écrit le chef de l’État.
Jeudi 19 décembre, le procès hors norme de Mazan s’est achevé avec la condamnation de Dominique Pelicot, ex-mari de la victime, à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. Ce dernier était jugé pour avoir, durant une décennie, administré des anxiolytiques à son épouse afin de la réduire à un objet sexuel et de la livrer à des dizaines d’hommes recrutés sur internet. La cour criminelle de Vaucluse a déclaré coupables les 50 coaccusés impliqués dans cette affaire, symbolisant une avancée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
La classe politique, toutes tendances confondues, a salué le courage de Gisèle Pelicot, qui a refusé le huis clos à l’ouverture du procès, transformant cette épreuve en un moment de réflexion nationale. Elle est depuis devenue une icône féministe. Gisèle Pelicot a quitté le tribunal d’Avignon jeudi, tête haute, refusant toute déclaration à la presse. Son avocat a précisé qu’elle ne s’exprimerait plus publiquement jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, son choix de rendre public un procès aussi douloureux, afin de briser le silence autour des violences sexuelles systémiques, restera gravé dans les esprits. Gisèle Pelicot est devenue, selon les mots d’Emmanuel Macron, une « éclaireuse » pour toutes les femmes, inspirant courage et résilience.
