Le président élu Donald Trump a annoncé jeudi 16 janvier la nomination symbolique des acteurs Sylvester Stallone, Jon Voight et Mel Gibson comme « ambassadeurs spéciaux » à Hollywood. Ces figures controversées auront pour mission de revitaliser l’industrie cinématographique américaine, qu’il souhaite rendre « plus grande, meilleure et plus forte que jamais ». Cette initiative, dévoilée sur le réseau social Truth Social, intervient alors que Trump s’apprête à retourner à la Maison-Blanche et fait face à un rejet massif des stars pro-démocrates.
Des soutiens fidèles dans une industrie divisée
Sylvester Stallone, célèbre pour ses rôles dans Rocky et Rambo, Jon Voight, connu pour Macadam Cowboy, et Mel Gibson, réalisateur de Braveheart, figurent parmi les rares soutiens de Trump dans une industrie historiquement proche des démocrates. Stallone, 78 ans, a comparé Trump à « un second George Washington » lors d’un gala en novembre à Mar-a-Lago. Voight, 86 ans, a été décoré de la médaille nationale des Arts sous le précédent mandat de Trump. Quant à Gibson, 69 ans, sa carrière a été marquée par des controverses liées à des accusations d’antisémitisme et de violences conjugales. Malgré cela, il demeure un fervent partisan des politiques ultraconservatrices.
Trump a précisé que ces trois acteurs, cumulant à eux seuls dix nominations aux Oscars et trois statuettes, seraient ses « yeux et oreilles » à Hollywood. « Ils m’informeront et je suivrai leurs recommandations pour restaurer l’âge d’or de cette industrie, » a-t-il déclaré.
Un projet de restauration ambitieux, mais polémique
La désignation de ces émissaires vise à regagner l’influence culturelle et économique que Trump estime perdue par Hollywood au profit d’autres pays. Le président élu déplore un manque de grandeur dans l’industrie actuelle, qu’il attribue à une domination idéologique de la gauche. Cependant, ces choix d’ambassadeurs, marqués par des scandales personnels, suscitent des critiques dans un milieu où des personnalités comme Taylor Swift, Beyoncé ou Bruce Springsteen ont activement soutenu sa rivale démocrate Kamala Harris lors de l’élection présidentielle.
Alors que Trump ambitionne de « refaire de Hollywood un lieu d’excellence et de prestige international », l’industrie du divertissement, largement opposée à ses positions politiques, reste sceptique face à cette initiative. Reste à voir si cette tentative de rapprocher la Maison-Blanche d’Hollywood trouvera un écho ou accentuera les fractures déjà existantes.