LFP : « Je n’ai pas eu le choix », Cyril Linette victime de chantage, il confirme
Interviewé ce matin par le journal L’Equipe, le candidat à la présidence de la Ligue de Football Professionnel (LFP) s’est montré très clair : oui, on lui a fait du chantage afin qu’il obtienne les parrainages pour se présenter dans la course à la tête de la LFP.
Cyril Linette est habitué à recevoir des bâtons dans les roues. Alors que certains pensaient que sa candidature ne serait qu’un feu de paille, le voilà en « finale » face à Vincent Labrune, le président sortant. L’élection aura lieu le 10 septembre, dans moins de six jours. Dans un format toujours aussi particulier.
Pour faire simple, pour obtenir ce droit-là, Cyril Linette devait être parrainé par les grands acteurs du football français. Mais visiblement, malgré la grogne des supporters et le courroux du grand public, l’entre-soi prédomine. Chacun veut préserver ses intérêts.
Ainsi, alors que les 46 clubs professionnels (Foot Unis) avaient validé le parrainage de Cyril Linette pour un duel face à Vincent Labrune, l’Union des Acteurs du Football (UAF), représentée par Philippe Piat (UNFP), a tout fait jusqu’au bout pour valider le parrainage de leur ami Alain Guerrini, patron de Panini, qui n’a pourtant aucun programme pour le football français.
Comme il l’explique dans le journal L’Equipe, Cyril Linette a donc été forcé de refuser de siéger au Conseil d’administration de la LFP si jamais il n’est pas élu la semaine prochaine… Un engagement obligatoire pour lui garantir le parrainage de l’UAF, lui aussi vital pour se présenter… Chantage, quand tu nous tiens.
Et comme révélé dans Entrevue la semaine dernière, c’est bien la ministre des sports en personne qui a dû décrocher son téléphone pour appeler le président de la FFF, Philippe Diallo, afin de mettre un coup de pied dans la fourmilière… Effet garanti.
« Cela fait partie de la négociation qui m’a été proposée« , concède Cyril Linette dans cette longue interview de deux pages.
« Je n’ai pas eu le choix. Je n’avais pas d’autre option que d’accepter si je voulais avoir mon parrainage. Mon objectif étant de gagner, je me pose un peu moins la question. Ma détermination est absolue. Ce n’est pas une question d’opportunisme. C’est du pragmatisme. Pour l’élection, mon premier objectif est d’être premier à l’assemblée générale. Ensuite, avoir la majorité dans les deux collèges de L1 et de L2. Puis, le Conseil d’administration, c’est un peu de la politicaillerie, on verra si dans cet environnement-là, je peux tirer mon épingle du jeu. Je pense que je peux créer un élan par mon profil et mon projet et virer en tête à l’AG. Je suis déterminé.«