SCOOP – Les enfants du ministre algérien anti-France, qui a arrêté Boualem Sansal, étudient à Paris
Le ministre algérien de la Communication fraichement nommé il y a tout juste une semaine, Mohamed Meziane, figure parmi les tenants les plus virulents du discours anti-France entretenu par le régime d’Alger. Il s’est illustré il y a quelques jours en participant à la demande d’arrestation de l’écrivain Franco-algérien Boualem Sansal, accusé de trahison et qualifié de « pantin du lobby anti-algérien » par l’agence de presse nationale controlée par le ministère algérien de la Communication. Pourtant, derrière ce patriotisme de façade se cache une réalité embarrassante : selon les informations exclusives d’Entrevue, les deux enfants du ministre sont inscrits dans des universités publiques parisiennes, un fait qui révèle une hypocrisie criante.
Alors que l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune accuse régulièrement la France d’ingérence et l’associe à des actes de « haute trahison », notamment sur la question du Sahara occidental, plusieurs membres du gouvernement semblent tout à fait à l’aise pour confier l’éducation de leurs enfants au pays qu’ils fustigent quotidiennement . Ce paradoxe soulève une question légitime : comment des responsables politique peuvent-ils dénoncer un État tout en bénéficiant de ses infrastructures, en particulier celles d’un système éducatif qu’ils critiquent indirectement en évitant celui de leur propre pays ?
La scolarité des enfants de Meziane en France est un symbole révélateur de la dissonance entre les discours officiels du régime algérien et les pratiques personnelles de ses élites. Alors que les autorités algériennes prônent la souveraineté et l’autosuffisance, elles continuent d’envoyer leur progéniture dans des universités étrangères, illustrant leur méfiance envers leur propre système éducatif. Ce double standard ne fait que creuser le fossé entre les dirigeants et une population lassée de ce genre de contradictions.
Le gouvernement algérien utilise depuis des années le sentiment anti-France pour détourner l’attention des problèmes internes. L’arrestation de Boualem Sansal s’inscrit dans cette stratégie, servant à raviver les tensions avec Paris après la reconnaissance par Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Mais cette manipulation politique perd en crédibilité face à l’exemple personnel de Meziane, qui profite des ressources de la France tout en dénonçant son influence.
En définitive, cette affaire illustre une hypocrisie qui discrédite davantage un régime accusé d’utiliser le patriotisme à des fins politiques. Les choix éducatifs de Mohamed Meziane pour ses enfants montrent que, malgré le discours officiel, même les élites algériennes reconnaissent la qualité des institutions françaises. Une vérité qui, pour beaucoup, fait écho à l’adage populaire : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais. »