Le Parti socialiste (PS) traverse une période de turbulences internes, alors que la stratégie adoptée par son premier secrétaire, Olivier Faure, suscite des contestations croissantes au sein du parti. La décision de Faure de refuser de reprendre les discussions avec Emmanuel Macron, après le rejet par le président de la République d’un gouvernement du Nouveau Front populaire (NFP) dirigé par Lucie Castets, est vivement critiquée par plusieurs figures de l’opposition interne.
Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) et représentante de l’aile droite du PS, a exprimé son désaccord lors du bureau national du parti, tenu le mardi 27 août. « Il nous sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain, de n’avoir pas essayé jusqu’au bout », a-t-elle déclaré, plaidant pour une reprise des discussions avec Emmanuel Macron. Geoffroy insiste sur la nécessité pour le PS de chercher à gouverner, rejetant les critiques émanant de La France insoumise (LFI) et affirmant qu’elle ne se laissera pas « intimider par leur terrorisme intellectuel ».
Geoffroy a également pris ses distances par rapport à l’appel à manifester lancé par LFI pour le 7 septembre, estimant qu’en tant que maire, elle connaît le coût social et politique de telles mobilisations. Cette position la rapproche de la direction actuelle du PS, bien qu’elle reste en désaccord avec Faure sur la stratégie globale du parti.
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Nicolas Mayer-Rossignol, un autre opposant interne et représentant d’un courant minoritaire du PS, partage le point de vue de Geoffroy. Tous deux dénoncent l’échec de la direction à faire nommer un Premier ministre, tout en critiquant l’alliance avec LFI, qu’ils estiment dangereuse pour l’avenir du parti. Ils plaident pour une réaffirmation des valeurs social-démocrates du PS et un recentrage idéologique.
Le bureau national du PS, encore en cours, se déroule dans un climat tendu. Olivier Faure persiste à défendre la candidature de Lucie Castets pour Matignon, malgré son rejet par Emmanuel Macron, et continue de croire en la force du PS au sein du NFP. Cependant, les tensions internes et les appels à une « convention de clarification » pour résoudre les divergences démocratiques au sein du parti montrent que la question de la direction et de la stratégie à adopter reste loin d’être tranchée.