Nouvelles révélations sur l’implication de Ammar Abd Rabbo, photographe de Bachar al-Assad, durant le règne de terreur du tyran syrien ! Bien qu’Ammar Abd Rabbo essaye aujourd’hui, tant bien que mal, de dissimuler sa proximité avec le dictateur, en publiant une photo de lui essuyant ses pieds sur Bachar al-Assad, personne n’est vraiment dupe de cette tentative désespérée de la part d’Ammar Abd Rabbo de retourner sa veste vis-à-vis du tyran syrien. D’autant que Ammar Abd Rabbo a fait d’incroyables révélations en reconnaissant lui-même sa grande complicité avec Bachar al-Assad et son implication dans la terreur semée par le dictateur, dans un article paru hier au Moyen-Orient.
Petit rappel du contexte
Alors que le régime de Bachar al-Assad est tombé en Syrie le 8 décembre dernier, Ammar Abd Rabbo fait tout pour se racheter une image et minimiser son rôle actif dans la propagande de Bachar al-Assad durant ses années de terreur et de dictature. Le photographe aurait même tenté de faire retirer les articles de la presse libanaise rappelant sa proximité avec le dictateur syrien. En vain. C’est même le contraire qui s’est produit…
Quand Ammar Abd Rabbo se tire une balle dans le pied et reconnaît son rôle actif durant la dictature de Bachar al-Assad
Alors que Ammar Abd Rabbo tente auprès de certains médias, notamment au Moyen-Orient, de convaincre l’opinion publique qu’il s’oppose au régime de Bachar al-Assad, sa campagne de communication a tourné au fiasco… Dans une interview parue hier, Ammar abd Rabbo s’est tiré une balle dans le pied tout seul en racontant ses années passés aux côtés de Bachar al-Assad durant son règne, confessant sa proximité avec le pouvoir, avant d’évoquer son soi-disant désenchantement et sa prétendue hostilité au régime de Bachar al-Assad, dont il cherche aujourd’hui à minimiser la proximité. Mais personne n’y croit plus…
Révélations incroyables sur la complicité d’Ammar Abd Rabbo avec Bachar al-Assad
La proximité d’Ammar Abd Rabbo avec Bachar al-Assad lui a donné naturellement l’étiquette du photographe personnel du président, une étiquette bien lourde à porter qu’Ammar Abd Rabbo n’assume plus du tout aujourd’hui : « J’étais là par professionnalisme, curieux de documenter un jeune président porteur d’un discours prometteur, avant que la réalité de l’homme ne me frappe », affirme-t-il.
Des paroles peu crédibles, d’autant que Ammar Abd Rabbo a confirmé avoir suivi Bachar al-Assad dans tous ses faits et gestes, y compris les plus personnels, que ce soit lors d’un voyage en Russie à Moscou, un voyage en Chine où lors de l’enterrement de Hafez al-Assad, le père de Bachar…
Ammar Abd Rabbo a reconnu avoir côtoyé Bachar-Al Assad et sa famille dans l’intimité, et ne pouvait ainsi ignorer le vrai visage du dictateur sanguinaire, recherché par le tribunal international pour crimes de guerre. Ammar Abd Rabbo a participé à la propagande du régime de Bachar al-Assad et a donc totalement contribué à semer la terreur instaurée par ce régime.
Le photographe a réalisé lui-même le portrait officiel de Bachar al-Assad, qui rappelons-le a terrorisé des centaines de milliers de Syriens à travers des générations. Ammar Abd Rabbo ne peut pas prétendre, comme il le dit, avoir découvert un jeune président et espérer qu’il serait un bon dirigeant. Ammar Abd Rabbo n’a pas découvert Bachar al-Assad le jour de son investiture. Ammar Abd Rabbo était en effet le photographe du père de Bachar, Hafez al-Assad, qui a jeté arbitrairement ses opposants en prison. Ammar Abd Rabbo a fait la promotion d’Hafez al-Assad, qu’il adorait, participant à la propagande, et donc de fait au régime de terreur. Ce qui lui a ensuite permis d’être désigné pour être le photographe personnel de Bachar al-Assad, qu’il a accompagné dans tous ses déplacements. Comment Abd Rabbo peut-il tenter de faire croire que Bachar, fils d’Hafez, ferait selon lui un meilleur dirigeant, un dirigeant moins cruel ? À d’autres…
Ammar Abd-Rabbo, bien plus qu’un simple photographe : un rouage essentiel dans la propagande du dictateur Bachar al-Assad
Avant le soulèvement de 2011, Ammar Abd Rabbo était l’un des rares photographes à bénéficier d’un accès privilégié auprès de la famille Assad. Il a immortalisé des moments historiques, comme la poignée de main entre Hafez al-Assad, le père de Bachar, et Bill Clinton, ou encore les funérailles du « Lion de Damas » en 2000, où il a capturé une image emblématique de Bachar auprès du cercueil de son père. Des photos qu’il a pu prendre grâce à l’accès privilégié que lui donnait la famille Assad en toute circonstance, un accès réservé aux soutiens du régime, et auquel de « simples » photographes n’avaient pas droit.
Comment Ammar Abd Rabbo aurait-il pu prendre en photo, de façon privilégiée, la famille de Bachar al-Assad dans son intimité et dans les moments les plus difficiles, comme des obsèques, s’il n’était pas un ardent défenseur de la dictature en place ? C’est tout simplement impossible… Le régime de Bachar al-Assad était connu pour être le plus sécuritaire du monde, et n’aurait jamais accordé un accès total à Ammar Abd Rabbo si ce dernier ne faisait pas partie intégrante de la dictature en place…
Ammar abd-Rabbo a sublimé la famille de Bachar al-Assad durant une partie de son règne, montrant notamment la femme de Bachar al-Assad sous son meilleur jour, en la photographiant faire du shopping avenue Montaigne ou New York, participant ainsi à faire sa promotion et lui donner une bonne image, celle d’une passionnée de mode, à l’international. Que pensent les familles des victimes du régime de Bachar al-Assad d’un photographe qui a sublimé leur bourreau, l’a glorifié, a poli son image alors qu’il enfermait et faisait tuer ses opposants ? Sans doute peu de bien…
Le photographe d’Hitler a été jugé et condamné. En sera-t-il de même pour le photographe de Bachar al-Assad ?
Le fait qu’Ammar Abd Rabbo affiche aujourd’hui une photo de lui marchant sur le portrait de Bachar al-Assad sonne plus que jamais comme une tentative grossière et désespérée du photographe de faire croire qu’il déteste un régime dont il a pourtant été partie intégrante durant des années… Mais ce cas n’est pas une première dans l’histoire. Abd Rabbo, qui a contribué pendant des années à faire la propagande du dictateur Bachar al-Assad, n’est pas sans rappeler le destin d’un autre photographe. On pense notamment à Heinrich Hoffmann, photographe personnel d’Adolf Hitler, qui avait été condamné à quatre ans de prison et à la confiscation de tous ses biens. L’histoire jugera-t-elle de la même façon Ammar Abd Rabbo ? La question est légitime.
Il est en effet difficilement concevable pour les familles des victimes qu’un soutien et membre actif d’une dictature, complice d’un régime assassin, comme Ammar Abd Rabbo l’a été, puisse ne jamais être inquiété et n’avoir jamais à répondre des ses actes…
