Nouvelle violation grave des normes internationales en Azerbaïdjan. La Croix-Rouge est expulsée de Bakou, la capitale. Le gouvernement dictatorial du président Aliyev a ordonné la fermeture du bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Ce mercredi 5 mars, la délégation locale de la Croix-Rouge a reçu l’ordre de fermer ses locaux en Azerbaïdjan. Aurélie Lachant, chargée des relations publiques de l’organisation, a confirmé aux médias azéris l’intention des autorités azerbaïdjanaises de mettre un terme aux activités du CICR. Une décision unilatérale surprenante, tant l’organisme oeuvre pour aider les êtres humains.
Le pays, dans les bas fonds de tous les classements internationaux concernant les droits de l’Homme, les droits des femmes, la liberté d’expression (et bien d’autres), prend là une décision afin d’isoler un peu plus les opposants politiques ou les détenus illégaux. A l’image de Ruben Vardanyan, simplement coupable d’avoir vécu dans la région de l’Artsakh ces dernières années. Cette République indépendante peuplée par les Arméniens depuis des siècles est tombée aux mains de l’Azerbaïdjan, de force, en 2023, provoquant une épuration ethnique dramatique.
Cette décision suscite de graves inquiétudes quant au mépris de l’Azerbaïdjan envers les normes internationales. Cela va d’autant plus couper le lien humanitaire vital pour les otages et prisonniers de guerre arméniens à Bakou. Fin de l’assistance et d’une certaine surveillance. Des éléments qui dérangeaient forcément la dictature azérie.
Fin février 2025, des représentants du CICR effectuaient encore des visites, distribuaient des produits d’hygiène et facilitaient des contacts familiaux très limités. L’isolement va désormais être quasi-total. Les défenseurs des droits de l’Homme sont stupéfaits de cette décision.