La décision d’Emmanuel Macron de remplacer six vitraux historiques et intacts de la cathédrale Notre-Dame par des œuvres contemporaines, pour un montant de 4 millions d’euros, soulève une vague d’indignation. Stéphane Bern, fervent défenseur du patrimoine, s’insurge contre ce qu’il perçoit comme un caprice présidentiel et une atteinte à l’intégrité de l’édifice.
L’animateur, habituellement favorable au chef de l’État, ne mâche pas ses mots. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il s’interroge : « Pourquoi l’État s’affranchit-il des règles qu’il impose aux autres ? Juste parce que le Président le veut ? »
Pour rappel, la tâche de concevoir ces nouveaux vitraux a été confiée à Claire Tabouret, désignée lauréate d’un concours organisé à cet effet. Si Stéphane Bern reconnaît le talent de l’artiste, il dénonce néanmoins l’inadéquation de ce projet avec l’histoire du monument :
« Je n’ai rien ni contre Claire Tabouret ni contre les vitraux contemporains. Il y en a à la cathédrale de Chartres et j’ai participé à la collecte. Mais je leur suis favorable quand les anciens sont détruits ou détériorés. On ne peut pas enlever des vitraux classés Monument historique. »
Outre la question patrimoniale, le montant exorbitant de l’opération fait grincer des dents. À l’heure où les finances publiques sont sous pression, Stéphane Bern s’étonne de cette dépense : « Est-ce que la France les a maintenant ? »
Pour lui, cet argent aurait pu être mieux utilisé, par exemple pour restaurer d’autres éléments architecturaux de la cathédrale, tels que les pinacles et les arcs-boutants.