Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le plateau du Golan, territoire annexé par Israël en 1981, appartient à Israël “pour l’éternité”. Cette affirmation marque une position ferme sur un territoire toujours considéré comme occupé par la communauté internationale.
Le plateau du Golan, situé dans le sud-ouest de la Syrie, a été conquis par Israël durant la guerre des Six Jours en 1967, avant d’être officiellement annexé en 1981. Cette annexion n’a jamais été reconnue par les Nations Unies, qui continuent de considérer le territoire comme occupé en vertu du droit international. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’époque la résolution 497, déclarant l’annexion israélienne “nulle et non avenue”.
Cependant, Israël considère le Golan comme un territoire stratégique, en raison de sa position géographique dominante et de ses ressources en eau. Benjamin Netanyahu a réitéré ce point dans ses déclarations, insistant sur l’importance du Golan pour la sécurité d’Israël.
Un soutien américain historique
En 2019, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, une décision qui a suscité de vives critiques internationales, notamment de la part des pays arabes et de la Syrie. Cette reconnaissance a renforcé la position israélienne, bien que la plupart des nations, y compris les membres de l’Union européenne, continuent de ne pas reconnaître l’annexion.
Les déclarations de Benjamin Netanyahu interviennent dans un contexte de tensions régionales accrues, notamment avec la Syrie et l’Iran, ce dernier étant accusé par Israël d’établir une présence militaire en Syrie, à proximité du Golan. Damas, pour sa part, revendique la souveraineté sur l’ensemble du territoire et dénonce régulièrement les politiques israéliennes dans la région.
Au niveau diplomatique, la position israélienne sur le Golan reste un sujet de désaccord majeur dans les discussions internationales sur le conflit israélo-arabe. Les Nations Unies et plusieurs organisations internationales continuent de réclamer le respect des résolutions appelant au retrait israélien du territoire.
Un enjeu politique intérieur
Sur le plan interne, ces déclarations de Benjamin Netanyahu s’inscrivent dans un contexte politique tendu en Israël, marqué par des divisions autour des réformes judiciaires et des critiques sur la gestion des tensions sécuritaires. En réaffirmant la souveraineté israélienne sur le Golan, Netanyahu cherche également à renforcer sa position auprès de ses électeurs nationalistes et à consolider l’image d’un leader fort sur les questions de sécurité…