Emmanuel Macron « recase les proches », un « coup d’Etat administratif » pour Marine Le Pen
Sauve qui peut. Le second tour des élections législatives se tient dans 5 jours. Marine Le Pen accuse sur France Inter Emmanuel Macron d’un « coup d’Etat administratif ».
Le chef de l’Etat placerait-il ses hommes dans les hautes sphères avant de voir débouler à Matignon Jordan Bardella ? « C’est une forme de coup d’Etat administratif », ose la députée du Pas-de-Calais (déjà). Se basant « sur des rumeurs », Marine Le Pen attaque fort. Selon elle, Emmanuel Macron oeuvre « contre le vote des électeurs, le résultat des élections, en nommant des personnes à lui, pour qu’ils empêchent, à l’intérieur de l’Etat, de pouvoir mener la politique que les Français veulent ».
« Pour des gens qui donnent des leçons de démocratie à la terre entière, c’est quand même étonnant d’agir de cette manière-là », ajoute-t-elle, « dans ces cas-là, il ne fallait pas dissoudre ».
L’Elysée n’a pas tardé à réagir après ces affirmations prononcées sur France Inter. L’Elysée appelle Marine Le Pen à faire preuve de « sang-froid » et de « mesure ».
Invité sur Europe 1 et CNews, le patron des Républicains Eric Ciotti tempère les propos du RN. Si ces nominations sont le symbole d’« une panique générale » dans le camp présidentiel pour « recaser les proches », Eric Ciotti est catégorique : « ça s’est toujours fait ». Ce n’est pas pour ça que c’est bien.
L’explication élyséenne se tient : « Il y a depuis soixante-six ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois ».
Lors du dernier conseil des ministres avant le premier tour des élections législatives, le Président de la Répubique a en effet lancé un vaste mouvement de nominations de hauts fonctionnaires. Classique, certes, mais sans aucun doute aussi très stratégique.