Une manifestation pro-palestinienne, rassemblant près d’une centaine d’étudiants, a pris une tournure politique inattendue près de Sciences Po Paris ce mardi. L’événement a été marqué par la présence de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, qui s’est immiscé dans les échanges pour confronter le député LFI Louis Boyard, également présent parmi les manifestants.
Bellamy a ouvertement critiqué Boyard pour ce qu’il a qualifié d' »opportunisme politique », l’accusant de propager les discours de Jean-Luc Mélenchon au sein de l’université. Cette confrontation a donné lieu à des échanges animés, Bellamy soulignant la nécessité de défendre les Palestiniens contre le Hamas, tandis que Boyard défendait « le droit à manifester ». La tête de liste LR aux européennes s’est insurgée et a sommé Louis Boyard d’arrêter d’employer le terme « génocide ».
La présence de Bellamy lors de cette manifestation reflète une préoccupation croissante parmi certains politiciens quant aux blocages universitaires qui se multiplient depuis plusieurs semaines. Cette frustration est partagée par de nombreux acteurs politiques, y compris le président Emmanuel Macron, qui a fermement condamné les blocages lors d’une récente interview.
Dans ses déclarations, Macron a souligné que la France appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais a également insisté sur l’importance du dialogue et de la libre expression. Il a notamment exprimé son soutien à l’évacuation des universités bloquées par les forces de l’ordre, « à la demande des établissements ».
Cette manifestation met en lumière les tensions croissantes autour de la question palestinienne et des blocages universitaires en France. Elle révèle également des divisions au sein de la classe politique sur la manière de gérer la situation, avec des personnalités de premier plan exprimant des points de vue divergents sur ces enjeux sensibles. Cette confrontation entre Bellamy et Boyard pourrait déjà être considérée comme une séquence clé de la campagne des élections européennes, car elle illustre la manière dont ces enjeux peuvent influencer le débat politique.