Des fonctionnaires de l’Éducation nationale annoncent désobéir en cas d’arrivée du RN au pouvoir
Ce vendredi 14 juin, des cadres du ministère de l’Éducation nationale ont publié une tribune dans laquelle ils assurent ne pas appliquer les mesures demandées par le Rassemblement national si ce dernier arrivait au pouvoir en remportant les élections législatives anticipées. La tribune est suivie d’une pétition qui a récolté plus de 1500 signatures.
“Le 8 juillet prochain, l’extrême-droite peut être au pouvoir” redoutent les fonctionnaires. Ils ajoutent : “Demain, peut-être, notre prochain ministre issu de ses rangs exigera des cadres que nous sommes d’appliquer des directives, de mettre en œuvre des politiques ou d’organiser un enseignement en opposition avec les valeurs républicaines qui fondent nos métiers et justifient nos engagements” avant d’expliquer leur décision en cas de victoire du parti à la flamme : “Nous ne l’accepterons pas. En conscience et en, responsabilité, nous n’obéirons pas” ; “Nous ne serons pas les exécuteurs d’une politique contraire aux principes qui fondent notre attachement au service public d’éducation” et “Nous le disons maintenant avant qu’il ne soit trop tard, avant que notre École ne soit dévoyée, instrumentalisée et serve un projet politique funeste”
Cette tribune vient s’ajouter aux multiples autres, publiées ces derniers jours comme celles des artistes, des médias ou encore des sportifs. Cependant, elle est inédite du fait de son caractère institutionnel. Ici, il s’agit de serviteurs de l’État qui, en cas d’arrivée d’un ministre RN rue de Grenelle, pourraient ne plus remplir leur mission première : l’indispensable mission d’instruire les écoliers Français.
Caspian de Ronchères