Les crises financières sont toujours imminentes et la plupart des gens les voient venir. Pourtant, cela ne les empêche pas d’avoir un grand impact négatif sur la population. La Silicon Valley Bank de Californie a fait faillite le vendredi 10 mars 2023 et les personnes qui avaient des dépôts dans cette banque sont venues retirer leur argent tout de suite, argent que la banque n’a pas pu fournir complètement. Le président Joe Biden a divulgué le problème et essayé de rassurer le peuple américain.
Joe Biden: « Personne n’est au-dessus de la loi »
Ce n’est pas la première fois qu’une telle crise a lieu. Le peuple américain craint pour son argent et n’est pas rassuré. Cette crise leur rappelle les événements de 2008, pendant lesquels la banque d’affaires Lehman Brothers avait fait faillite.
Face à l’inquiétude de son peuple, le président américain Joe Biden a pris la parole lors d’une conférence de presse ce lundi 13 mars pour rassurer le peuple américain et parler des conséquences de cette crise financière.
« Premièrement, tous les clients qui ont déposé de l’argent dans ces banques peuvent se rassurer, ils pourront prélever leur argent quand ils le veulent, ainsi que les petites entreprises. Ces dernières pourront payer leurs employés et leurs factures.
Deuxièmement, les dirigeants de ces banques seront virés. Si la banque a dû être prise en charge par l’agence de garantie des dépôts, les personnes qui dirigent la banque ne travailleront plus pour elle. »
Joe Biden nous fait également savoir que les personnes qui ont investi dans ces banques ne seront pas protégées. Il dit qu’elles ont pris un risque en connaissance de cause et que lorsque cela ne rapporte pas, les investisseurs perdent leur argent. C’est ainsi que fonctionne le capitalisme.
Le président américain a également déclaré qu’il voulait obtenir un compte rendu de la situation pour essayer de comprendre comment ce problème a eu lieu et comment il pourra être anticipé à l’avenir. Il dit aussi que ce compte rendu sera important pour mettre les responsables de cette faillite face à leurs actes. Personne n’est au-dessus de la loi, annonce Joe Biden.
Le ministère de la Justice et la Securities and Exchange Commission ont ouvert des enquêtes sur la faillite de la Silicon Valley Bank – la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis – et sur les actions de ses cadres supérieurs, selon deux personnes en charge du dossier qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat pour décrire les premières étapes de l’enquête.
Les autorités de régulation financière ont fermé la banque, populaire parmi les entreprises technologiques et les start-ups, la semaine dernière après une ruée sur les dépôts, puis une autre banque régionale, Signature, basée à New York, le dimanche.
Ces deux faillites ont ébranlé les marchés de l’investissement et le Congrès, alors que le secteur bancaire est aux prises avec sa première grande frayeur depuis la crise financière de 2008. Après la Grande Récession, les législateurs ont renforcé les règles relatives aux ratios actifs/fonds propres et imposé des restrictions sévères aux paris que les institutions financières pouvaient faire avec l’argent des déposants.
Mais en 2018, le Congrès, contrôlé par les républicains, a assoupli bon nombre de ces lois, encouragé par un chœur de dirigeants d’institutions financières – et par le président de la Réserve fédérale, Jerome H. Powell.
L’enquête sur la Silicon Valley Bank commence
M. Powell a déclaré que la Fed mènerait sa propre enquête sur la faillite de la Silicon Valley Bank. La sénatrice Elizabeth Warren (D-Mass.) a déclaré mardi que M. Powell devrait se récuser de cette enquête, citant le soutien du président de la Fed au recul réglementaire de 2018.
Le resserrement des taux d’intérêt de la Fed a provoqué une pénurie de liquidités parmi les entreprises technologiques et les start-ups, les poussant à puiser dans les dépôts effectués auprès de Silicon Valley Bank. Or, la banque avait placé une grande partie de ses liquidités dans des bons du Trésor qui ont perdu de leur valeur à mesure que des obligations à plus haut rendement apparaissaient sur le marché.
Le rythme des retraits s’est accéléré et la SVB n’a pas pu répondre à la demande, ce qui l’a fait vaciller.
Le nouveau PDG de la société, Timothy J. Mayopoulos, a demandé mardi à ses clients de continuer à faire des affaires avec la banque pendant qu’elle utilise les fonds d’urgence mis à sa disposition par les autorités fédérales pour indemniser les déposants.
Bien évidemment, le président américain va jouer la carte du « ne vous inquiétez pas ». Il n’y a pas d’autre alternative. On pourra cependant probablement prédire les événements futurs grâce à la crise qui a eu lieu en 2008.