Paul McCartney a lancé un appel au gouvernement britannique pour protéger les artistes face à l’essor de l’intelligence artificielle (IA). L’ex-Beatle critique un projet de réforme qui permettrait aux entreprises d’IA d’utiliser des œuvres existantes pour entraîner leurs modèles sans l’accord des créateurs. Selon lui, cette mesure mettrait en péril les droits des auteurs-compositeurs, les privant du contrôle sur leur propre musique. “Quelqu’un sera payé, alors pourquoi ce ne serait pas le gars qui a écrit Yesterday ?”, s’interroge-t-il.
Si la réforme prévoit un droit de réserve permettant aux artistes d’interdire l’utilisation de leurs œuvres, ses détracteurs jugent cette protection inefficace. McCartney, rejoint par Elton John, craint que les grandes entreprises technologiques puissent exploiter la musique existante pour générer du contenu automatisé, concurrençant ainsi les artistes eux-mêmes. “L’IA ne doit pas dépouiller les créateurs”, insiste-t-il, appelant le gouvernement à préserver l’intégrité artistique.
Le débat s’inscrit dans un contexte plus large de transformation de l’industrie musicale, où l’IA est à la fois une opportunité et une menace. Si McCartney reconnaît son potentiel créatif, il insiste sur la nécessité d’une régulation stricte. “Nous sommes le peuple, vous êtes le gouvernement. Vous êtes censés nous protéger.” Alors que la consultation publique se poursuit jusqu’au 25 février, la pression monte sur l’exécutif pour trouver un équilibre entre innovation et respect des droits d’auteur.