Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réagi ce samedi 19 octobre 2024 à la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas, tué lors d’une opération militaire israélienne à Gaza. Bien que cette perte soit qualifiée de « douloureuse » pour la résistance palestinienne, Khamenei a fermement déclaré que le Hamas reste « vivant et le restera ». Selon lui, la mort de Sinouar, figure majeure de la lutte contre Israël, ne mettra pas fin à la résistance contre « l’ennemi cruel et agresseur ».
Le soutien à la cause palestinienne est depuis 1979 un pilier de la politique étrangère de l’Iran, qui refuse de reconnaître l’État d’Israël, qualifié d’ennemi juré. Pour Téhéran, Sinouar représentait une « brillante figure de la résistance et de la lutte ». Selon l’ayatollah, son combat symbolisait « la détermination inébranlable » face à Israël, et il l’a mené avec « tact et courage ».
Yahya Sinouar, homme clé du Hamas et architecte de l’attaque coordonnée du 7 octobre 2023 contre Israël, a largement contribué à l’escalade actuelle du conflit dans la région. Depuis son ascension à la tête du mouvement cet été, Sinouar a été une figure influente dans la stratégie militaire du Hamas. Il avait déjà rencontré l’ayatollah Khamenei en 2011 lors d’une délégation du Hamas dirigée par Ismaïl Haniyeh, prédécesseur de Sinouar, tué lui aussi en juillet lors d’une frappe israélienne à Téhéran.
En dépit des revers subis par le Hamas, notamment avec la mort de ses principaux dirigeants, l’organisation maintient une position ferme sur la scène régionale. Le Hamas a récemment affirmé que les otages détenus dans la bande de Gaza ne seraient pas libérés tant que l’offensive israélienne se poursuivrait, et que la lutte armée pour « la libération de la Palestine » ne faiblirait pas.
La disparition de Yahya Sinouar représente un coup majeur pour la direction du Hamas, mais, à en croire l’ayatollah Khamenei, la dynamique de la résistance palestinienne semble loin de s’éteindre. Cette résilience fait écho à l’appel de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à l’unité entre les factions palestiniennes pour continuer leur lutte.