Pour la première fois depuis 2005, le marché français de la musique enregistrée a dépassé 1,031 milliard d’euros de chiffre d’affaires, enregistrant une croissance de 7 % en un an. Selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep), cette progression s’inscrit dans une trajectoire ascendante amorcée depuis 2016, marquant la huitième année consécutive de hausse. Depuis la sortie de crise du secteur en 2015, les revenus ont progressé de 58 %, bien que le niveau record de 2002 (en euros constants) ne soit toujours pas atteint.
Le streaming par abonnement continue de dominer le marché, représentant 60 % des ventes et dépassant pour la première fois 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec 17,7 millions d’abonnés, soit plus d’un quart de la population française, la France se rapproche des taux d’adoption des autres pays méditerranéens, mais reste en retrait par rapport aux États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. En parallèle, le vinyle confirme son retour en force, dépassant pour la première fois le CD en valeur, avec près de 100 millions d’euros de ventes. Toutefois, en nombre d’unités vendues, le CD reste leader, avec 10 millions d’exemplaires contre 6 millions pour le vinyle.
Côté ventes d’albums, le rappeur Werenoi domine le classement pour la deuxième année consécutive avec “Pyramide 2”, écoulé à près de 300 000 exemplaires, devant PLK et Indochine. Parmi les artistes les plus populaires figurent également Billie Eilish, Pierre Garnier, Zaho De Sagazan, SDM et le spectacle des Enfoirés. Sur la scène internationale, Aya Nakamura et le catalogue d’Édith Piaf, porté par Céline Dion lors des Jeux Olympiques, ont largement contribué au rayonnement de la musique française à l’étranger.