Un mois après son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé le limogeage du général Charles Brown, chef d’état-major des armées américaines, dans un message posté sur son réseau social Truth Social. Nommé par Joe Biden en 2023, le plus haut gradé de l’armée américaine paie ainsi la volonté du président républicain de remodeler la direction des forces armées selon ses propres orientations. Dans la foulée, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a annoncé le renvoi de plusieurs autres hauts responsables, dont l’amirale Lisa Franchetti, première femme à diriger la marine américaine.
Le général Brown, ancien chef de l’armée de l’air, était le premier Afro-Américain à occuper cette fonction. Son éviction a immédiatement suscité des critiques, certains médias américains y voyant une purge idéologique. La décision s’inscrit dans un contexte où l’administration Trump a multiplié les attaques contre les politiques de diversité et d’inclusion au sein de l’armée et de l’administration fédérale.
Pour remplacer Charles Brown, Donald Trump a désigné Dan Caine, un militaire expérimenté issu de l’armée de l’air et ancien haut responsable à la CIA. Présenté comme un « guerrier » et un « expert en sécurité nationale », il aura pour mission de « restaurer la paix par la force, prioriser l’Amérique et reconstruire notre armée », selon les termes du président américain.
Ces remaniements au sein du commandement militaire s’inscrivent dans la volonté de Donald Trump d’imprimer sa marque sur l’armée américaine. En plus du départ de Brown et Franchetti, le ministre de la Défense a confirmé le remplacement du général James Slife, numéro deux de l’armée de l’air, ainsi que des principaux juges avocats généraux des différentes branches des forces armées. Un vaste changement qui ne manquera pas de faire réagir le Congrès et les hauts gradés du Pentagone.