Alors que la sécurité s’impose comme un sujet central en vue des élections municipales de 2026 à Paris, Valérie Pécresse a une nouvelle fois plaidé pour l’armement de la police municipale. La présidente de la région Île-de-France a profité d’une intervention sur TF1 ce mercredi pour défendre cette mesure, qu’elle juge indispensable pour lutter contre la criminalité dans la capitale.
La mort d’Elias, un jeune homme poignardé pour son téléphone dans le XIVe arrondissement, a ravivé le débat sur l’insécurité à Paris. Pour Valérie Pécresse, cet événement tragique illustre la nécessité de renforcer les moyens des policiers municipaux. « Tant que la police municipale ne sera pas armée, elle ne pourra pas être un auxiliaire efficace de la police », a-t-elle déclaré. Elle insiste sur le besoin d’un « continuum de sécurité » et affirme que l’armement des agents aurait un effet dissuasif face aux délinquants porteurs d’armes blanches.
Mardi, la présidente de la région avait également réuni les acteurs de la sécurité dans les transports franciliens. Elle y a dénoncé la prolifération des armes blanches et souligné l’absurdité d’une réglementation qui empêche les agents de sécurité de confisquer un couteau trouvé sur un usager. « On le sort du réseau, mais il garde son couteau », a-t-elle regretté, appelant à un changement législatif pour renforcer la lutte contre ce phénomène.
Si cette proposition est soutenue par la droite, elle se heurte à l’opposition ferme d’Anne Hidalgo. La maire de Paris a toujours refusé d’armer la police municipale, une position également partagée par certains candidats à sa succession, notamment Yannick Jadot. Pour l’ex-candidat écologiste à la présidentielle qui a annoncé briguer la mairie, l’enjeu principal est la formation des agents municipaux et leur rôle de prévention et de médiation sociale.
De son côté, Rachida Dati, candidate de la droite et du centre pour les municipales de 2026, défend depuis longtemps une police municipale armée. À l’approche du scrutin, la question de la sécurité à Paris s’annonce donc comme un axe majeur de campagne, avec un clivage net entre partisans et opposants à l’armement des forces locales.
