Un couple a été condamné mardi par le tribunal d’Auxerre à 18 mois de prison pour l’homme et deux ans pour la femme, après avoir poignardé et décapité à la tronçonneuse leur chienne en mai dernier dans l’Yonne. L’affaire, marquée par une violence extrême, a suscité une forte émotion et l’intervention de nombreuses associations de protection animale.
L’horreur s’est déroulée lors d’une soirée alcoolisée où le couple, en état d’ébriété avancée, aurait voulu « venger » la mort de leur chat, tué selon eux par la chienne. La femme, suivie pour troubles mentaux, a reconnu avoir poignardé l’animal avant que son compagnon ne l’achève à la tronçonneuse. « On avait bu un litre de vodka et deux litres de bière chacun », a déclaré la prévenue à la barre.
Le tribunal a relevé un manque total de remords de la part des accusés, qui avaient déjà des antécédents judiciaires. Leur défense a tenté d’invoquer l’emprise de l’alcool et des troubles psychiatriques, mais sans succès. Les associations parties civiles, dont la Fondation Brigitte Bardot, ont dénoncé un acte d’une « brutalité inouïe », soulignant que la souffrance de l’animal avait duré une vingtaine de minutes.
Cette condamnation, conforme aux réquisitions du parquet, a été assortie d’un an de sursis probatoire sur deux ans. L’affaire marque un précédent en France en raison de la violence des faits et relance le débat sur la protection animale et les sanctions judiciaires en cas d’actes de cruauté extrême.