Michel Barnier milite pour une candidature unique de la droite républicaine et du centre à l’élection présidentielle de 2027. L’ancien Premier ministre, dont le gouvernement a chuté en décembre dernier, considère que l’unité du « socle commun » qui l’a soutenu à Matignon est indispensable pour espérer l’emporter face à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Depuis le Salon de l’Agriculture, Barnier a rappelé que « plus il y aura d’unité, mieux ça vaudra », plaidant pour un candidat capable de travailler avec le centre et d’affronter les défis budgétaires et régalien. Il pointe notamment la nécessité de réduire le déficit public, alors que la France s’apprête à payer près de 60 milliards d’euros d’intérêts sur sa dette.
Alors que Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez s’affrontent pour la présidence des Républicains, Michel Barnier, sans trancher officiellement, a salué le courage et l’efficacité du premier. Il voit dans cette compétition un signe du renouveau de la droite républicaine.
L’ancien chef du gouvernement a également critiqué l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, dénonçant un compromis qui « sacrifie une partie de notre économie » au nom du libre-échange. Il n’a pas manqué de tacler Ursula von der Leyen, lui reprochant d’avoir « précipité » la signature de cet accord juste après la chute de son gouvernement.
Alors que les Républicains oscillent entre autonomie et rapprochement avec les macronistes, Barnier insiste sur la nécessité d’un front uni pour éviter une dispersion des voix et un nouvel échec à la présidentielle. Un pari audacieux, alors que la droite peine encore à définir sa stratégie pour 2027.