Oum Kalthoum célébrée à Paris : un hommage musical grandiose

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Pour marquer le cinquantième anniversaire de la disparition d’Oum Kalthoum, la Philharmonie de Paris consacre quatre jours de concerts à l’icône de la musique arabe, du 30 janvier au 2 février 2025. Parmi les événements phares, le groupe Love and Revenge a ouvert les festivités en revisitant le répertoire de la diva égyptienne à la Cité de la musique.

Le trio composé de Rayess Bek, Julien Perraudeau et Mehdi Haddab a livré une performance mêlant musique et projections vidéo de Joan Baz. Leur spectacle, Agmal Layali, s’est ouvert sur Enta Omri, l’un des morceaux les plus emblématiques de la chanteuse. Si leur interprétation reste respectueuse de l’œuvre originale, certains spectateurs auraient souhaité plus d’audace, notamment dans l’utilisation des effets sonores, comme l’a souligné France Télévisions.

Née à la fin du XIXe siècle dans un village égyptien, Oum Kalthoum s’est imposée comme une figure incontournable du monde arabe. Elle est surnommée « la Quatrième Pyramide » ou encore « l’Astre de l’Orient ». D’abord formée au chant religieux, elle conquiert Le Caire dans les années 1920 avant de devenir la voix des luttes pour l’indépendance dans plusieurs pays arabes. « Son pouvoir émotionnel unique repose sur une modulation vocale et une intensité d’expression sans égale », explique Alain Weber, conseiller musical à la Philharmonie, cité par France Télévisions.

Lors du concert, des images d’archives ont accompagné les prestations, plongeant le public dans l’univers visuel et sonore de la diva. La soirée s’est achevée sur Ana Fintizarak, mêlant musique électronique et tarab, cette extase musicale propre à la tradition arabe. Un hommage vibrant à celle qui, cinquante ans après sa mort, continue d’envoûter les générations.

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