Face à la multiplication des plans sociaux en France, la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, appelle à une journée de mobilisation ce jeudi pour défendre l’emploi et l’industrie. Des grèves et manifestations sont prévues dans 60 départements, avec 79 initiatives locales. Parmi les sites particulièrement touchés figurent les usines Michelin, PPG, Vencorex et les Fonderies de Bretagne, où Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, se rendra en personne.
Depuis plusieurs semaines, les suppressions de postes s’accélèrent dans des secteurs clés tels que la métallurgie, le commerce, la chimie et les services. La CGT recense désormais plus de 300 plans sociaux, mettant en péril environ 300 000 emplois. Face à cette crise, le syndicat appelle les salariés à occuper leurs usines pour empêcher les licenciements, une initiative peu courante dans les mouvements syndicaux récents.
La mobilisation s’étend au secteur du jeu vidéo, où les syndicats des travailleurs de studios comme Ubisoft et Don’t Nod rejoignent l’appel à la grève. Ils réclament l’arrêt des plans de licenciement et un renforcement du dialogue social. Par ailleurs, le sénateur communiste Fabien Gay a déposé un projet de commission d’enquête au Sénat pour examiner l’utilisation des aides publiques par les grandes entreprises qui procèdent à des suppressions de postes.
Si l’intersyndicale est divisée, Force Ouvrière a exprimé son soutien aux initiatives locales, tandis que la CFDT, bien que réticente à une mobilisation nationale, demande une discussion avec le gouvernement pour anticiper les suppressions d’emplois. Malgré la crise politique actuelle, les syndicats entendent maintenir la pression pour défendre l’emploi et exiger des mesures de protection des travailleurs.