L’affaire du meurtre de Louise, 11 ans, prend une nouvelle tournure avec la mise en garde à vue des parents et de la petite amie d’Owen L., le principal suspect, pour non-dénonciation de crime. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir eu connaissance de l’implication du jeune homme sans alerter les autorités. Une situation qui pourrait leur valoir jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende, selon l’article 434-1 du Code pénal.
Owen L., 23 ans, a reconnu mercredi avoir tué la collégienne, retrouvée poignardée après sa disparition vendredi à la sortie de son établissement à Épinay-sur-Orge, dans l’Essonne. Son ADN avait été retrouvé sur les mains de la victime, renforçant les soupçons à son encontre. Les enquêteurs s’intéressent désormais à son entourage proche : son père, sa mère et sa petite amie, tous trois suspectés d’avoir sciemment dissimulé des informations cruciales sur l’affaire.
En principe, la loi impose à tout citoyen d’informer les autorités s’il a connaissance d’un crime. Toutefois, une « immunité familiale » dispense les parents en ligne directe, les conjoints ainsi que les frères et sœurs de cette obligation. Néanmoins, deux exceptions s’appliquent : les crimes liés au terrorisme et ceux commis sur des mineurs de moins de 15 ans, ce qui est le cas dans cette affaire.
Les proches d’Owen L. auraient fourni des éléments mensongers sur l’emploi du temps du suspect, ce qui a conduit les enquêteurs à les placer en garde à vue dans la nuit de lundi à mardi. Si leur responsabilité est avérée, ils encourent une lourde peine, bien que la justice puisse adapter la sanction en fonction de leur degré d’implication.
Le procureur de la République d’Évry tiendra une conférence de presse ce mercredi pour faire le point sur les avancées de l’enquête et les charges retenues contre les différents protagonistes. L’affaire, qui a suscité une vive émotion, continue d’être scrutée par l’opinion publique, en quête de réponses sur les circonstances de ce drame.