Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, se rendra ce lundi 17 février au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon. Cette prison, l’une des plus sécurisées de France, fait partie des établissements envisagés pour accueillir les cent plus grands narcotrafiquants détenus dans le pays. Ce projet vise à regrouper ces détenus dans un site unique afin de renforcer la surveillance et lutter contre l’influence des réseaux criminels derrière les barreaux.
Ouverte en 2013, la prison de Condé-sur-Sarthe est déjà connue pour son haut niveau de sécurité, notamment depuis l’attentat de 2019 au sein de son unité de vie familiale. L’établissement abrite actuellement une centaine de détenus pour 204 places et mobilise environ 220 agents pénitentiaires. Les syndicats pénitentiaires, s’ils ne s’opposent pas au projet du gouvernement, exigent néanmoins des moyens supplémentaires, notamment une augmentation des effectifs d’au moins cinquante surveillants.
Trois autres établissements sont également en lice pour accueillir ces détenus à risque : le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), la maison centrale de Saint-Maur (Indre) et celle d’Arles (Bouches-du-Rhône). Gérald Darmanin, qui a prévu d’évaluer ces différentes options, devra trancher d’ici le 31 juillet 2025.
Lors de sa visite, le garde des Sceaux rencontrera le personnel pénitentiaire et assistera à des démonstrations des équipes de sécurité de la prison. Cette visite s’inscrit dans un agenda plus large de réformes pénitentiaires visant à renforcer la lutte contre le narcotrafic et la radicalisation en détention.
