Les négociations entre Washington et Kiev sur l’accès aux ressources stratégiques ukrainiennes prennent une tournure de plus en plus tendue. Alors que les États-Unis réclament l’équivalent de 500 milliards de dollars en terres rares en compensation de leur aide militaire et économique, Volodymyr Zelensky rejette catégoriquement cette exigence. Le président ukrainien estime que seul un montant de 100 milliards de dollars d’aide américaine peut être considéré comme non remboursable et conteste l’origine du chiffre avancé par Washington.
L’administration Trump justifie cette demande en arguant du soutien apporté à l’Ukraine face à l’invasion russe. Une position jugée inacceptable par Kiev, qui refuse d’accorder un accès privilégié à ses minerais stratégiques dans les conditions actuelles. « Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars, mais personne ne sait d’où vient ce chiffre », déclare une source ukrainienne sous couvert d’anonymat, soulignant que des amendements ont été proposés par la partie ukrainienne pour rééquilibrer l’accord.
Ces tensions interviennent alors que Donald Trump a récemment échangé avec Vladimir Poutine, affichant une volonté de refondre la politique américaine sur l’Ukraine. Le président américain a multiplié les critiques à l’encontre de Zelensky, le décrivant comme un dirigeant affaibli qui n’aurait « aucune carte en main ». Il a également insisté sur la nécessité pour Kiev de faire des concessions, alors que Washington cherche à imposer un règlement rapide du conflit, quitte à revoir ses engagements en matière de soutien militaire.
En parallèle, les États-Unis ont soumis une nouvelle résolution à l’ONU appelant à une « fin rapide du conflit », mais sans mentionner l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cette proposition a été immédiatement saluée par la Russie, qui y voit une évolution favorable de la position américaine. De son côté, Zelensky s’efforce de maintenir le soutien européen, appelant Londres et Bruxelles à faire preuve de leadership pour garantir une paix « juste et durable ».
Face à ces revirements diplomatiques, Kiev tente de préserver sa souveraineté économique tout en évitant un isolement stratégique. L’avenir de l’accord sur les minerais pourrait ainsi se jouer dans les prochaines semaines, alors que la Maison-Blanche met la pression pour obtenir des garanties en échange de son soutien passé.