Auditionné ce mercredi 19 février par la commission des lois de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel, a fermement démenti toute volonté de modifier la Constitution pour permettre un troisième mandat au chef de l’État.
« Je connais l’article 6 de notre Constitution et naturellement, il s’appliquera au président actuel comme il s’appliquera à d’autres », a-t-il assuré en réponse à une question de la députée Mathilde Panot (LFI). « Ce n’a jamais été ma pensée, ni mon désir », a-t-il insisté.
La polémique était née d’une interview donnée par Ferrand au Figaro en juin 2023, où il regrettait « tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire », citant notamment la limitation des mandats présidentiels. Ce mercredi, il a dénoncé une « fake news », accusant une rumeur « qui s’est enflammée » et une « paresse intellectuelle du colportage ».
« Nom d’une pipe, je n’ai jamais affirmé ça ! », a-t-il martelé face aux critiques. L’article 6 de la Constitution prévoit que le président de la République « ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », un principe qui, selon Richard Ferrand, ne serait pas remis en cause par le Conseil constitutionnel.