Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, a dénoncé ce mercredi le manque de moyens accordés à Bruno Retailleau pour mener une politique ferme sur l’Algérie. Invité sur RTL, il a estimé que le ministre de l’Intérieur était empêché d’obtenir des résultats concrets face au gouvernement d’Emmanuel Macron, notamment sur la remise en cause de l’accord de 1968, qui accorde un statut privilégié aux Algériens en France.
« Le ministre de l’Intérieur ne peut pas dire ça, mais moi, je peux le dire », a insisté Wauquiez, estimant que la France était « dans la soumission » face à Alger. Il a fustigé la position du chef de l’État, qui a récemment écarté l’idée d’une dénonciation de cet accord, préférant une simple renégociation.
Le patron des députés LR en a profité pour défendre sa vision d’une droite « libre et indépendante », expliquant que les ministres LR au gouvernement sont contraints par la solidarité gouvernementale. Selon lui, la direction du parti doit pouvoir assumer un discours plus offensif face à l’exécutif et tracer une « rupture claire avec le macronisme ».
Enfin, Wauquiez a balayé les critiques sur son manque de soutiens au sein du parti, affirmant que « les adhérents décideront » lors de l’élection interne. Il a réaffirmé que le futur président des Républicains ne serait pas automatiquement le candidat de la droite à la présidentielle de 2027, laissant planer le doute sur ses propres ambitions.