L’ancien président américain Donald Trump a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza et a suggéré le transfert permanent des Palestiniens hors de l’enclave. Cette initiative a suscité une condamnation internationale, de nombreux acteurs, dont les Palestiniens, les États arabes et les défenseurs des droits humains, dénonçant une tentative de « nettoyage ethnique ».
Voici un récapitulatif des événements depuis sa première déclaration à ce sujet, le 25 janvier :
- 25 janvier : Première évocation du transfert des Palestiniens
Cinq jours après son investiture, Trump suggère que la Jordanie et l’Égypte accueillent les Palestiniens de Gaza dans le cadre d’un plan à long terme. Il affirme avoir discuté de cette idée avec le roi Abdallah de Jordanie et déclare : « Nous allons simplement nettoyer tout ça. » - Répétition de la proposition dans la semaine suivante
Trump réitère son idée les 27, 30 et 31 janvier, exprimant son espoir que l’Égypte et la Jordanie acceptent, bien que ces pays rejettent la proposition. - 4 février (après-midi) : Suggestion d’un transfert permanent
Avant une rencontre avec Benyamin Netanyahou à Washington, Trump affirme que les habitants de Gaza devraient partir, considérant que la destruction de l’enclave rendrait leur présence impossible. Il propose de leur attribuer un « nouvel espace de vie » financé par des donateurs. - 4 février (soirée) : Proposition de contrôle américain sur Gaza
Lors d’une conférence de presse avec Netanyahou, Trump évoque une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis, assurant que Washington se chargerait du déminage et de la reconstruction, tout en appelant les pays voisins à accueillir les Palestiniens. Interrogé sur la présence éventuelle de troupes américaines, il répond : « Si nécessaire, nous le ferons. » - 5 février : Réajustement des déclarations par ses conseillers
Les proches de Trump tempèrent ses propos, précisant que le déplacement des Palestiniens serait temporaire et qu’aucune promesse d’envoi de troupes au sol n’a été faite. - 6 février : Trump exclut une présence militaire américaine à Gaza
Sur les réseaux sociaux, il affirme que les Palestiniens seront réinstallés ailleurs et qu’aucune présence militaire américaine ne sera requise. - 10 février : Rejet du droit au retour des Palestiniens
Dans une interview sur Fox News, Trump estime que les Palestiniens n’auront pas de droit au retour, justifiant cela par la mise en place de nouvelles infrastructures résidentielles pour eux. - 11 février : Rencontre avec le roi de Jordanie
Lors d’une rencontre avec le roi Abdallah II, Trump réaffirme son intention de prendre le contrôle de Gaza et d’en assurer la gestion. Le roi rejette cette idée. Trump évoque également la possibilité de revoir l’aide financière à l’Égypte et à la Jordanie.
Cette série de déclarations a déclenché une vive controverse au niveau international, de nombreux observateurs dénonçant une violation du droit international et un projet inacceptable pour les populations concernées.