Baisse des prix du pétrole… Quel est le lien avec Trump ?

Entrevue 1

L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche continue d’avoir un impact sur les politiques et l’économie mondiales. Suite à ses récentes déclarations, les prix du pétrole ont enregistré une baisse de plus de 1 %. Trump a demandé à l’OPEP de réduire les prix, après avoir dévoilé, dès sa première semaine au pouvoir, des plans ambitieux pour accroître la production de pétrole et de gaz aux États-Unis.

Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 87 cents, soit une baisse de 1,11 %, atteignant 77,63 dollars le baril à 00 h 43 GMT, après une légère progression de 21 cents à la clôture de vendredi. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a également chuté de 89 cents, soit 1,19 %, pour s’établir à 73,77 dollars.

Vendredi, Trump a renouvelé son appel à l’OPEP pour une baisse des prix du pétrole, affirmant que cela affaiblirait la Russie, un grand producteur de pétrole, et contribuerait à mettre fin au conflit en Ukraine. Il a déclaré : « Une solution rapide pour mettre fin à la guerre serait que l’OPEP cesse de générer autant de revenus et réduise les prix du pétrole… Cela mettrait fin au conflit immédiatement. »

Pour l’instant, ni l’OPEP ni ses alliés, dont la Russie, n’ont répondu à l’appel de Trump. Cependant, des représentants de l’alliance OPEP+ ont indiqué qu’ils envisageaient une augmentation de la production de pétrole dès le mois d’avril.

La semaine dernière, les prix du Brent et du WTI ont connu leur première baisse en cinq semaines, les craintes liées à une réduction des approvisionnements en raison des sanctions contre la Russie s’étant apaisées.

Dans un rapport publié par Goldman Sachs, les analystes ont déclaré que la production russe ne devrait pas être significativement affectée, soulignant que la hausse des coûts de transport favorise l’utilisation de navires échappant aux sanctions pour acheminer le pétrole russe. En outre, les importants rabais sur le brut ESPO russe attirent les acheteurs désireux d’éviter les prix élevés.

Les analystes ont ajouté : « Étant donné que l’objectif principal des sanctions est de réduire les revenus pétroliers de la Russie, nous pensons que les décideurs occidentaux chercheront à renforcer ces réductions plutôt qu’à limiter les volumes de production. »

Par ailleurs, les analystes de JPMorgan ont estimé que certains risques pesant sur le secteur sont justifiés, car environ 20 % des pétroliers Aframax dans le monde sont actuellement soumis à des sanctions. Ils ont précisé : « Utiliser des sanctions contre le secteur énergétique russe comme moyen de pression dans les futures négociations pourrait entraîner des conséquences imprévisibles, ce qui justifie l’application d’une prime de risque. »

Par notre partenaire Nidaa al Watan ( avec Reuters ).

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