Encore un drôle de management. Que l’attaquant portugais Gonçalo Ramos devrait moyennement tolérer. L’entraîneur du PSG, Luis Enrique, continue de se satisfaire de jouer sans attaquant de pointe, sciemment, alors que son équipe manque justement d’efficacité dans la surface de réparation adverse…
Après avoir fait fuir Randal Kolo Muani à la Juventus 18 mois après avoir validé son arrivée pour 90M d’euros au PSG, Luis Enrique multiplie les sorties médiatiques pour dénigrer le seul avant-centre de l’effectif. Curieuse stratégie.
Si Gonçalo Ramos n’était pas un grand joueur, on pourrait comprendre. Mais là, l’international portugais a de quoi se poser de sérieuses questions sur la volonté réelle de son coach. Et sa façon de faire.
Interrogé par Canal+ à 24h du choc décisif de Ligue des Champions entre le Paris-SG et Manchester City, Luis Enrique a encore été ahurissant.
Olivier Tallaron pique l’entraîneur espagnol : « Vous avez un peu la même philosophie de jeu avec Pep Guardiola, mais lui joue avec un pur avant-centre, Erling Haaland, un vrai 9. Vous, vous ne jouez pas avec un vrai avant-centre. Qu’est-ce qui est le mieux finalement ? Pourquoi vous ne jouez pas avec un avant-centre ?«
Luis Enrique joue la surprise et prend un air interrogatif : « Depuis combien de temps Pep Guardiola est à Manchester City ?«
En soulignant que Pep Guardiola a mis du temps avant de changer son fusil d’épaule et de jouer avec un avant-centre pur, Luis Enrique se tire tout seul une balle dans le pied. Car Pep Guardiola, lui, a montré qu’il n’était ni têtu, ni entêté. Et qu’il ne manquait jamais de respect envers ses joueurs. De même, entre l’ère Guardiola sans avant-centre et celle avec Erling Haaland, le football a évolué. Pep Guardiola, lui, s’est adapté.
Olivier Tallaron répond du tac-au-tac, brillamment : « Oui, avant Haaland, il jouait sans avant-centre. Il a ensuite gagné la Ligue des Champions avec Erling Haaland.«
Et là, Luis Enrique ose l’impensable : « Comment s’appelle leur avant-centre ? Le numéro 9 ? Le nom ?«
Olivier Tallaron s’étonne : « Haaland. Oui. Tout est dit ?«
Luis Enrique acquiesce, comme pour montrer que lui, au PSG, ne bénéficie pas d’un avant-centre de haut niveau.
Après 18 mois à la tête du club et les pires résultats de l’ère qatarie en Ligue des Champions, l’entraîneur espagnol se permet encore une honteuse sortie médiatique. Un manque de respect total envers son joueur. Et ses joueurs offensifs en général. Des mots qui ont quoi assurer une place sur le banc au joueur portugais, mercredi soir. Et de lui flinguer un peu plus le moral. Dans ces conditions, pas étonnant qu’il ne réponde plus à toutes les attentes sportivement…
Thibaud Vézirian.