Le pape François, hospitalisé depuis une semaine pour une pneumonie, suscite de nombreuses interrogations quant à sa capacité à poursuivre son pontificat. Âgé de 88 ans, le souverain pontife n’a pas été vu en public depuis son admission à l’hôpital Gemelli, et le Vatican reste évasif sur son état de santé ainsi que sur la durée de son hospitalisation. Officiellement, le pape continue de gérer les affaires courantes depuis sa chambre, recevant des collaborateurs et signant des documents, mais la gravité de cette infection, qui s’ajoute à ses antécédents médicaux déjà préoccupants, alimente les spéculations sur une possible renonciation.
Si François a toujours affirmé qu’il quitterait ses fonctions si sa santé ne lui permettait plus de gouverner, il a aussi insisté sur le fait que l’on dirige “avec la tête, et non avec les jambes”. Pourtant, ces derniers mois, ses difficultés respiratoires, ses annulations d’engagements et ses pauses forcées lors d’homélies ont renforcé les doutes. Dans ce contexte, plusieurs cardinaux ont publiquement évoqué l’éventualité d’une démission, soulignant que le pape pourrait prendre cette décision “en conscience”, comme l’a affirmé le cardinal Gianfranco Ravasi.
L’hypothèse d’une succession alimente également les tensions au sein de l’Église. Le pape François fait face à une opposition croissante, notamment parmi les courants conservateurs, qui critiquent ses réformes, comme l’interdiction de la messe en latin et l’ouverture des bénédictions aux couples homosexuels. Alors que des rumeurs infondées sur sa mort circulent sur les réseaux sociaux, l’atmosphère de “pré-conclave” se fait de plus en plus palpable. Malgré ces divisions internes, le pape argentin reste très populaire auprès des fidèles, qui continuent d’exprimer leur soutien et leurs prières pour son rétablissement.