Erdogan : Il faut représenter l’Ukraine et la Russie « de manière équitable » lors des négociations

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé aujourd’hui (lundi) son soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, soulignant qu’il est nécessaire de représenter Moscou et Kiev « de manière équitable » lors de toute négociation visant à mettre fin au conflit.

Lors d’un sommet en Ukraine avec des dirigeants européens, Erdogan a déclaré par vidéo que « le chemin vers une paix juste et durable ne peut être tracé que par un cadre dans lequel les deux parties du conflit sont représentées de manière égale et équitable ». Il a réitéré son soutien à « l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à sa souveraineté et à son indépendance », selon l’Agence France-Presse.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou ne mettrait fin aux combats en Ukraine que lorsqu’il aurait atteint ses objectifs dans les négociations que les présidents russe et américain prévoient d’entamer pour résoudre le conflit.

Lors d’une conférence de presse avec son homologue turc, Hakan Fidan, à Ankara, le ministre russe a affirmé : « Nous ne mettrons fin aux combats que lorsque les négociations aboutiront à un résultat stable et durable qui convienne à la Fédération de Russie ».

Moscou exige pratiquement la capitulation de l’armée ukrainienne, le retrait de Kiev de cinq régions occupées totalement ou partiellement par la Russie, son renoncement à l’adhésion à l’OTAN, et la formation de nouvelles autorités à Kiev.

Le Kremlin espère obtenir ces exigences, poussé par un changement dans la position américaine avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui adopte un discours plus virulent contre Kiev et conciliant avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

Des négociations ont été entamées entre Moscou et Washington pour résoudre le conflit sans inviter l’Ukraine ou l’Europe. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a accusé les Européens, lors de son point de presse quotidien par téléphone, de « continuer à croire qu’il faut poursuivre la guerre ».

Il a ajouté que « cette conviction européenne contredit complètement le désir de trouver une solution concernant l’Ukraine, ce que nous faisons actuellement avec les Américains ».

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