Le président Emmanuel Macron a rappelé avec insistance, samedi 25 janvier, que toutes les parties au cessez-le-feu au Liban devaient respecter leurs engagements « dans les plus brefs délais ». Son appel intervient alors que l’État libanais accuse Israël de « tergiverser » sur le calendrier prévu pour le retrait de ses troupes au sud du pays. Le président français, au cours d’un échange téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun, a souligné que la mise en œuvre rapide de l’accord était une condition indispensable pour que le Liban retrouve l’entière souveraineté sur son territoire.
Le cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre dernier après deux mois d’affrontements, prévoyait le déploiement progressif de l’armée libanaise et des forces de maintien de la paix de l’ONU (Finul) dans le sud du pays, tandis que le Hezbollah, soutenu par Téhéran, devait retirer ses forces au nord du fleuve Litani et démanteler toute infrastructure militaire résiduelle. Israël, de son côté, s’était engagé à achever son retrait d’ici au 26 janvier, mais le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé vendredi que l’échéance pourrait être repoussée, suscitant l’inquiétude de Beyrouth.
Le chef de l’État libanais a de son côté réclamé qu’Israël honore précisément ses obligations pour que la stabilité se maintienne dans le sud du Liban, déjà éprouvé par la violence des mois passés. La France, qui avait participé aux efforts de médiation aux côtés des États-Unis, se dit prête à soutenir l’aboutissement de l’accord et considère les récents progrès, notamment le renforcement des forces armées libanaises sur le terrain, comme un signe encourageant pour la mise en place durable de la trêve.