Jugée pour harcèlement au tribunal de Pontoise, Pascale B., l’ancienne professeure d’Evaëlle, a nié toute responsabilité dans le suicide de la jeune fille. « Je ne l’ai pas humiliée », a-t-elle affirmé lors de la deuxième journée d’audience.
Accusée d’avoir initié le harcèlement qui a conduit au suicide d’Evaëlle en 2019, Pascale B. a exprimé son « choc » face à ces accusations. Elle a reconnu avoir pu dire à l’élève « Arrête de pleurer » lors d’une heure de vie de classe sur le harcèlement scolaire, mais assure ne pas l’avoir fait dans un but malveillant.
Interrogée sur ses méthodes pédagogiques, l’enseignante de 62 ans a maintenu que sa façon de gérer la classe était « la bonne », tout en minimisant l’impact de son attitude sur la collégienne et ses camarades. « Je ne percevais pas Evaëlle comme une enfant harcelée », a-t-elle déclaré, estimant qu’elle était plutôt « en conflit avec les autres élèves ».
L’accusation, soutenue par le témoignage d’anciens élèves, pointe du doigt une posture autoritaire et des humiliations répétées. Pour la famille d’Evaëlle, Pascale B. aurait été à l’origine d’un engrenage ayant facilité le harcèlement scolaire dont la jeune fille a été victime.