Parentalité : une commission plaide pour une « autorité bienveillante »

Entrevue 1

La commission parentalité, créée en 2023 après les émeutes de l’été, a remis jeudi son rapport à la ministre des Familles, Catherine Vautrin. Présidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et l’experte en jeunesse Hélène Roques, elle appelle à restaurer une « autorité bienveillante » et à mieux accompagner les parents, notamment les plus vulnérables.

Parmi ses 40 propositions, la commission recommande la création d’un numéro vert « parents en détresse », l’extension du congé de proche aidant aux cas de décrochage scolaire, ou encore la mise en place de demi-journées rémunérées pour permettre aux salariés de rencontrer les enseignants. Elle suggère aussi d’intégrer un « droit de la parentalité » dans le Code de l’action sociale et des familles, afin de clarifier à la fois les obligations et les droits des parents.

Concernant la santé des adolescents, le rapport préconise un examen médical global en classe de 5e ou de 4e, incluant un volet sur la santé mentale, afin de mieux détecter les troubles à cet âge clé. La commission plaide également pour une politique du logement adaptée aux nouvelles réalités familiales, notamment pour les familles monoparentales et recomposées.

Si le gouvernement initialement portait une approche plus coercitive, notamment via l’idée de « travaux d’intérêt général pour les parents défaillants », la commission s’en démarque en insistant sur la responsabilité partagée entre les familles et l’État. Elle affirme que la politique de soutien à la parentalité ne doit pas être un outil de lutte contre la délinquance juvénile, mais peut néanmoins prévenir certaines situations à risque.

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