Le futur des transports prend son envol. Pour la première fois, un véhicule volant autonome a reçu une certification de production, ouvrant la voie à la commercialisation des taxis volants. L’entreprise chinoise EHang a annoncé que son modèle EH216-S, un eVTOL (véhicule électrique à décollage et atterrissage vertical), a été approuvé pour une production de masse par l’Administration de l’Aviation Civile de Chine (CAAC).
Jusqu’à présent, les prototypes de voitures volantes restaient confinés aux vols d’essai et aux démonstrations technologiques. Mais cette certification marque une rupture historique : la Chine pourrait devenir le premier pays à déployer des taxis volants dans l’espace aérien urbain.
Annoncé en 2018, le EH216-S est un appareil entièrement électrique conçu pour transporter deux passagers sans pilote à bord. Avec une carrosserie en fibre de carbone, 16 hélices et autant de moteurs, il est capable de décoller et d’atterrir verticalement de manière autonome. Grâce à son système de pilotage automatique avancé, il ne nécessite aucun conducteur, éliminant ainsi les erreurs humaines et facilitant la formation des futurs passagers. Des milliers de vols d’essai, avec et sans équipage, ont été réalisés pour garantir sa fiabilité et sa sécurité.
La certification obtenue par EHang ne se limite pas à la fabrication. Elle englobe le contrôle des matières premières, la chaîne d’approvisionnement, les tests qualité, la maintenance et les réparations. Cette validation assure que la production sera rigoureusement encadrée, garantissant des normes de sécurité comparables à celles de l’aviation traditionnelle.
L’entreprise voit grand : le EH216-S pourrait être utilisé pour des services de taxis aériens, mais aussi pour le tourisme aérien, les navettes aéroportuaires et les liaisons entre îles. Cette homologation fait de la Chine la première nation à autoriser la production en série d’un eVTOL autonome. Pékin ambitionne d’intégrer ces véhicules dans un plan global d’aviation verte, avec un déploiement de taxis aériens pilotés dès 2025 et un passage au 100 % autonome d’ici 2035.
À titre de comparaison, les États-Unis ont fixé 2028 comme date cible pour le premier vol commercial d’un eVTOL. La différence ? Une régulation encore floue et un cadre législatif qui peine à suivre l’innovation.
Si la production à grande échelle marque un tournant, plusieurs défis restent à relever avant un déploiement généralisé : réglementation, sécurité, infrastructure et acceptation du public. Comment intégrer ces aéronefs dans le ciel des grandes villes ? Quelles assurances pour les passagers ?
Une chose est sûre : avec l’entrée en production de masse des eVTOL, la science-fiction devient une réalité. Il ne reste plus qu’à savoir quand nous pourrons commander notre premier taxi volant.