La Grande Mosquée de Paris a confirmé ce vendredi 28 février que le Ramadan commence le samedi 1er mars en France. Cette annonce, faite en présence des principales fédérations musulmanes, marque le début d’un mois de jeûne, de prières et de partage pour les fidèles. Le Ramadan, qui est l’un des cinq piliers de l’islam, impose aux croyants de s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. L’événement religieux, suivi par environ 70 % des musulmans de France selon le recteur Chems-eddine Hafiz, s’accompagne également de nombreuses actions de solidarité, notamment le versement de l’aumône obligatoire, la zakât el-Fitr.
Dans un contexte marqué par les tensions internationales, les fédérations musulmanes ont appelé les autorités à assurer la sécurité des lieux de culte tout au long de cette période. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ainsi demandé aux préfets une « extrême vigilance », évoquant le risque persistant de menace terroriste et les rassemblements importants prévus lors des prières collectives, notamment pendant la « Nuit du Destin », prévue aux alentours du 26 mars, et l’Aïd el-Fitr qui clôturera le Ramadan autour du 31 mars.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a également adressé un message de soutien aux populations en souffrance, évoquant en particulier la situation à Gaza. Il a exprimé l’espoir que la communauté internationale trouve une issue durable au conflit, permettant aux Palestiniens de vivre dans un État sûr et reconnu. Ce message reflète l’importance que revêt le Ramadan en tant que moment de recueillement et de solidarité avec les plus démunis.
Avec une communauté musulmane estimée entre cinq et six millions de personnes en France, l’islam représente la deuxième religion du pays. Au-delà de son aspect spirituel, le mois de Ramadan est aussi un temps de cohésion sociale et d’échanges intercommunautaires, renforçant les valeurs de tolérance et de fraternité au sein de la société française.