Le Parlement adopte une loi pour une meilleure prise en charge des patients atteints de la maladie de Charcot

Entrevue 1

Le Parlement français a adopté à l’unanimité ce lundi 10 février un texte législatif crucial pour les patients atteints de la maladie de Charcot, également connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Portée par le sénateur Gilbert Bouchet (LR), lui-même atteint de cette maladie neurodégénérative, la loi vise à accélérer et simplifier l’attribution de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Face à l’évolution rapide et sévère des symptômes de la SLA, les délais actuels de traitement des demandes de PCH, atteignant parfois jusqu’à six mois, sont jugés inadéquats. La nouvelle loi instaure une « procédure dérogatoire » permettant de prioriser et d’accélérer l’accès à cette prestation pour les patients atteints de maladies évolutives graves. Une liste précise des maladies concernées sera définie par décret.

Le texte aborde également une autre problématique majeure : la « barrière d’âge » fixée à 60 ans, au-delà de laquelle les patients ne peuvent plus bénéficier de la PCH mais doivent se contenter de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), moins généreuse et inadaptée. Désormais, les patients diagnostiqués après cet âge pourront tout de même accéder à la PCH, réduisant ainsi les inégalités de prise en charge.

La ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, a salué cette avancée tout en exprimant des réserves sur la dérogation à la limite d’âge, craignant des inégalités pour les patients atteints d’autres pathologies. Cette loi constitue une étape essentielle dans la lutte pour améliorer la qualité de vie des malades de Charcot et mieux répondre à l’urgence des besoins évolutifs des patients.

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