Laurent Wauquiez officialise sa candidature à la présidence des Républicains dans une interview au Figaro. À 49 ans, le député de Haute-Loire, qui avait déjà dirigé le parti entre 2017 et 2019 avant d’être poussé vers la sortie après l’échec des européennes, revient avec l’ambition de reconstruire une droite conquérante en vue de 2027. Depuis la dissolution de l’Assemblée en 2024, il s’est imposé comme un chef de file naturel, multipliant les déplacements auprès des militants et prônant une « nouvelle droite ».
L’ancien président d’Auvergne-Rhône-Alpes a su imposer son tempo en prenant la tête d’une mission de refondation du parti, évitant ainsi une élection interne immédiate. Ce délai lui a permis de reprendre le contrôle des fédérations et d’affiner son positionnement, revendiquant un cap clair face à la montée de l’extrême droite. Son credo : une droite forte et assumée, capable de rivaliser avec Marine Le Pen en 2027.
Mais la bataille interne s’annonce plus compliquée que prévu. Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et actuel ministre de l’Intérieur, entend lui aussi briguer la présidence du parti. Si Wauquiez peut compter sur un ancrage solide auprès des adhérents LR, Retailleau mise sur son influence au sein des cadres et sur une stature gouvernementale qui pourrait séduire une droite plus institutionnelle.
Le duel entre les deux hommes devrait se jouer au printemps, lors d’un vote des adhérents LR. Pour Wauquiez, l’enjeu est clair : reprendre la maison LR pour en faire son tremplin vers 2027. Mais face à un parti affaibli et un électorat fragmenté, sa capacité à rassembler sera déterminante pour espérer peser sur la présidentielle.