Alors que la planète voit disparaître chaque année des espèces animales à un rythme alarmant, la science tente un pari audacieux : ressusciter celles que l’on croyait perdues à jamais. Et si la technologie pouvait inverser le cours du destin ?
Un exemple frappant est celui du rhinocéros blanc du nord, une sous-espèce que l’on pensait condamnée après la mort du dernier mâle en 2018. Seules deux femelles, Najin et sa fille Fatu, survivent encore dans une réserve kenyane, sous haute surveillance. Pourtant, un projet scientifique international, BioRescue, pourrait bien réussir l’impensable : faire naître un rhinocéros blanc du nord en 2025 grâce à la fécondation in vitro.
Les chercheurs ont déjà fécondé 36 ovules, récupérés sur Fatu, avec le sperme de mâles décédés. La prochaine étape ? Implanter ces embryons dans des mères porteuses, issues de la sous-espèce voisine, le rhinocéros blanc du Sud. Si l’expérience réussit, ce serait une avancée spectaculaire non seulement pour cette espèce, mais aussi pour d’autres animaux menacés.
L’exploit pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère pour la conservation animale, où la science comblerait les lacunes laissées par les ravages de l’homme et du climat. Imaginez un monde où les mammouths laineux ou les tigres de Tasmanie pourraient un jour réintégrer leur habitat naturel. Réalité imminente ou illusion de savant fou ? Une chose est sûre : l’avenir de la biodiversité se joue peut-être en laboratoire.