Le bureau du procureur de Manhattan a annoncé la restitution d’artefacts anciens d’une valeur de 2,1 millions d’euros à la Grèce et à l’Italie. Ces pièces, issues de fouilles illégales et du marché noir des antiquités, avaient été saisies au cours d’enquêtes visant plusieurs trafiquants notoires. Parmi les œuvres concernées figurent notamment une tête de griffon en bronze, datant du VIIe siècle av. J.-C., qui avait été volée en 1936 sur le site archéologique d’Olympie, et un krater volute apulien, une céramique antique datant du IVe siècle av. J.-C., retrouvée aux États-Unis.
La Grèce récupérera plusieurs objets majeurs, dont une statuette hellénistique d’Atalante, un aryballos décoré d’une scène de bataille et un kantharos dionysiaque, tous datant de l’Antiquité. De son côté, l’Italie verra le retour de 107 antiquités, dont une coupe étrusque Kylix du VIe siècle av. J.-C. et une patera en bronze du IVe siècle av. J.-C. Ces objets avaient transité par des réseaux de contrebande avant d’être achetés par des collectionneurs privés ou exposés dans des musées américains.
Depuis 2017, l’Unité de lutte contre le trafic d’antiquités (ATU) du procureur de Manhattan a permis la récupération de près de 6 000 artefacts issus de 39 pays, pour une valeur dépassant 460 millions d’euros. Ces restitutions marquent une avancée significative dans la coopération internationale pour la protection du patrimoine culturel et illustrent l’engagement des autorités à lutter contre le trafic illicite de biens archéologiques.