La présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, appelle dans Le Figaro à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, estimant que l’actuel gouvernement est dans l’impasse. Vice-présidente du parti Horizons, elle invite les Républicains et les macronistes à se préparer dès maintenant à un retour aux urnes dès l’été prochain. Selon elle, l’incapacité de l’exécutif à gouverner efficacement, notamment sur le budget 2025, justifie une nouvelle clarification démocratique.
Morançais dénonce un budget sans ambition, marqué par un déficit abyssal et des hausses d’impôts, tout en regrettant l’absence de réformes de fond sur les retraites, l’assurance chômage ou encore la compétitivité économique. Elle critique l’influence du Parti socialiste sur le gouvernement, accusé d’être sous la menace permanente des alliances de circonstance entre la gauche et l’extrême droite, rendant toute gouvernance stable impossible.
Pour éviter une nouvelle paralysie politique après une éventuelle dissolution, l’élue plaide pour une alliance électorale claire entre les Républicains et la majorité présidentielle. Ce rassemblement, limité à deux ans jusqu’à la présidentielle de 2027, devrait se structurer autour de cinq priorités : le travail, la compétitivité, l’immigration, la sécurité et l’éducation. Un programme commun et un candidat unique seraient, selon elle, les seuls moyens de contrer une victoire du Rassemblement national ou d’une coalition de gauche.
Christelle Morançais affiche également son soutien à Édouard Philippe comme candidat naturel de cette alliance en 2027, saluant son expérience et sa capacité à incarner un projet de transformation ambitieux. Elle se montre en revanche sceptique sur l’idée d’une primaire commune entre LR et le bloc central, estimant que les Français attendent avant tout des solutions concrètes plutôt qu’un affrontement interne entre personnalités.
Enfin, si elle juge que la dissolution est la meilleure option, elle reconnaît l’intérêt d’un référendum sur des sujets cruciaux comme la fin de vie, l’immigration ou la réforme des institutions. Pour elle, redonner la parole aux Français à travers de tels scrutins permettrait de revitaliser la démocratie et d’apporter des réponses claires aux blocages actuels.