Après des jours de confusion et d’indignation, le corps restitué vendredi 21 février par le Hamas aux autorités israéliennes a été formellement identifié le samedi 22 février comme celui de Shiri Bibas, enlevée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils, Ariel et Kfir. Leur captivité s’est soldée par leur exécution, selon l’armée israélienne, un dénouement tragique qui a bouleversé l’opinion publique.
Jeudi, le Hamas avait remis quatre corps à la Croix-Rouge, dont celui de Shiri Bibas et de ses enfants, ainsi que celui d’Oded Lifshitz, un journaliste et militant pour la paix de 83 ans. Mais les analyses médico-légales israéliennes avaient d’abord révélé que l’un des corps rendus n’était pas celui de Shiri Bibas, entraînant une vive polémique. Le Hamas a reconnu une « possible erreur » avant de transférer vendredi un nouveau corps, qui s’est avéré être celui de la jeune mère après identification officielle le samedi matin.
Cet échange de dépouilles intervient dans le cadre de la trêve en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier, permettant des libérations d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Samedi, six otages doivent être libérés par le Hamas, tandis qu’Israël prévoit de relâcher 602 détenus palestiniens, dont 50 condamnés à perpétuité.
L’émotion en Israël est immense, tant le sort de la famille Bibas est devenu un symbole du drame des otages. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a dénoncé « une violation cruelle et perverse de l’accord » de cessez-le-feu et a promis de poursuivre les efforts pour récupérer tous les otages encore détenus à Gaza, vivants ou morts.