Paragon Solutions, une société israélienne, est au centre d’accusations après que Meta a révélé sa tentative d’intrusion dans une centaine de comptes WhatsApp appartenant à des journalistes et des figures influentes de la société civile. Cette affaire survient dans un climat politique sensible, coïncidant avec les déclarations de l’administration Trump sur la bande de Gaza.
Une entreprise discrète mais influente
Malgré une valorisation de plusieurs centaines de millions de dollars et un effectif de plus de 200 employés, Paragon Solutions reste peu connue du grand public et ne possède pas de site web officiel. Son conseil d’administration comprend d’anciens hauts responsables militaires israéliens, dont l’ex-Premier ministre Ehud Barak et Ehud Shneorson, ancien dirigeant de l’unité cybernétique 8200. Fondée en 2019, l’entreprise a bénéficié d’un investissement initial de 10 millions de dollars du fonds américain Battery Ventures.
Des liens étroits avec les États-Unis
Paragon entretient des relations stratégiques avec des agences américaines. En 2024, un rapport de Wired a révélé un contrat de 2 millions de dollars signé avec l’ICE (Immigration and Customs Enforcement). De plus, la société AE Industrial Partners est en négociation pour son rachat à hauteur de 900 millions de dollars.
Une technologie de surveillance avancée
Les outils développés par Paragon permettent d’infiltrer des plateformes de messagerie sécurisées comme WhatsApp, Signal et Gmail, offrant un accès prolongé même après un redémarrage ou une réinstallation du système. Contrairement aux méthodes classiques, ces technologies contournent le chiffrement de bout en bout sans exploiter de vulnérabilités spécifiques.
Par ailleurs, des rapports indiquent que Paragon aurait fourni une technologie utilisée par le FBI lors d’une enquête visant un opposant de Donald Trump. Bien que son outil Graphite, conçu pour infiltrer WhatsApp, ne soit pas directement impliqué, l’entreprise reste au cœur des controverses sur la cybersurveillance mondiale.
