Gabriel Attal refuse l’attentisme et veut accélérer les réformes

Entrevue 1

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Gabriel Attal met en garde contre l’immobilisme politique et plaide pour une action immédiate face aux défis économiques et sociaux. L’ancien Premier ministre, désormais secrétaire général de Renaissance, refuse l’idée selon laquelle la France ne pourrait rien entreprendre avant 2027. Il cible notamment Édouard Philippe, qui prône une pause réformatrice, et défend au contraire une approche offensive.

Attal insiste sur l’urgence d’agir. Tandis que les États-Unis et la Chine accélèrent dans les domaines technologique et économique, il estime que la France ne peut se permettre d’attendre passivement la prochaine élection présidentielle. Selon lui, retarder les réformes, c’est prendre le risque de voir le pays décrocher durablement. Il plaide ainsi pour un référendum sur la fiscalité afin de réduire la pression sur les travailleurs, jugeant que l’impôt sur le travail est devenu trop lourd et pénalise la croissance. Il évoque également une révision du modèle social, notamment des allocations et des aides publiques, afin de mieux récompenser ceux qui travaillent.

Sur la question de l’immigration, il se montre plus nuancé. S’il soutient la ligne dure de Bruno Retailleau sur le contrôle des frontières et l’expulsion des clandestins, il estime que le durcissement de la circulaire Valls aura un impact limité. Il prône une approche pragmatique, insistant sur la nécessité de mieux intégrer ceux qui travaillent et contribuent à la société, tout en étant plus ferme avec ceux qui abusent du système. Il se prononce également pour une renégociation des accords de 1968 avec l’Algérie, afin de mettre fin aux privilèges migratoires accordés aux ressortissants algériens et d’améliorer l’efficacité des expulsions.

En matière de justice, il défend sa réforme sur la délinquance des mineurs, qui vise à responsabiliser davantage les parents et à accélérer les procédures pénales pour les jeunes récidivistes. Il critique par ailleurs la suppression du brevet comme critère de passage en seconde, dénonçant un abaissement du niveau scolaire.

Dans cet entretien, Gabriel Attal se positionne comme un acteur clé du débat politique, refusant d’attendre passivement 2027 pour proposer des réformes. Il se distingue d’Édouard Philippe en plaidant pour une action immédiate et marque sa différence avec Emmanuel Macron, tout en affirmant sa fidélité au projet du chef de l’État. Un positionnement qui ne laisse guère de doute sur ses ambitions futures.

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