L’Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi visant à renforcer la sécurité dans les transports publics. Le texte, porté par le ministre des Transports Philippe Tabarot, élargit les prérogatives des forces de sûreté de la SNCF et de la RATP, leur permettant désormais d’effectuer des palpations de sécurité sans autorisation préfectorale et d’intervenir aux abords immédiats des gares. Jusqu’ici, leur action se limitait aux espaces intérieurs des gares et stations.
Le texte prévoit également la possibilité pour ces agents de saisir des objets jugés dangereux pour les voyageurs et de les conserver jusqu’à 48 heures. Par ailleurs, les contrôleurs pourront être équipés de caméras-piétons, et des « caméras intelligentes » seront déployées pour détecter mouvements de foule et bagages abandonnés.
Si cette réforme est soutenue par une majorité de députés, certains élus de gauche s’inquiètent d’un rapprochement des pouvoirs de ces agents avec ceux des forces de police. « L’élargissement progressif de leurs prérogatives pose des questions sur les libertés individuelles », a notamment dénoncé la députée communiste Elsa Faucillon.
Ce projet de loi, qui avait déjà été adopté par le Sénat en 2024 mais suspendu en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, est examiné en urgence pour être effectif avant les Jeux Olympiques de Paris. Il pourrait encore faire l’objet d’ajustements avant son adoption définitive.