À Caen, un informaticien de 34 ans, Quentin Duteil, a conçu un sifflet anti-harcèlement baptisé « Repousse relou ». Fabriqué à l’aide de son imprimante 3D, ce dispositif émet un son strident destiné à effrayer les agresseurs et à alerter les passants en cas de danger. « En criant, on n’a pas toujours suffisamment de voix », explique le créateur. « Avec ce sifflet, on peut vraiment faire du bruit. »
L’idée est née en avril 2024, lorsque Quentin, modéliste 3D pour des laboratoires dentaires, a découvert un modèle de sifflet en open source. Il a immédiatement perçu son utilité pour les femmes confrontées au harcèlement de rue. Après quelques ajustements et une collaboration avec ses amis pour le nom, « Repousse relou » a vu le jour.
Sa marque est déposée et l’objet est vendu 1 euro l’unité. Informaticien le jour, il imprime ces bouts de plastique le soir et la nuit. Le succès a été rapide : plus de 300 sifflets ont été distribués, notamment dans des bars caennais et lors de festivals en Normandie. Les retours sont positifs, les utilisatrices soulignant le sentiment de sécurité procuré par cet outil non-violent. L’engouement, hors norme, dépasse la France. Même dans les pays voisins, les femmes en réclament.
Quentin insiste sur le caractère non lucratif de son initiative. Il vend les sifflets à prix coûtant, environ un euro pièce, et partage librement les plans pour que chacun puisse les reproduire. Il souhaite que « Repousse relou » devienne un bien commun, accessible à toutes et tous, sans considération commerciale.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de contribuer activement à la lutte contre le harcèlement de rue, en proposant une solution simple et efficace pour renforcer la sécurité des femmes dans l’espace public