Une avancée révolutionnaire en chirurgie orthopédique grâce à un matériau innovant à base de zinc

Une avancée révolutionnaire en chirurgie orthopédique grâce à un matériau innovant à base de zinc

Des chercheurs de l’Université Monash en Australie ont mis au point un nouveau matériau biodégradable à base de zinc, marquant une avancée majeure en chirurgie orthopédique. Cette découverte, publiée dans la revue Nature, pourrait transformer les pratiques actuelles en offrant une alternative plus efficace aux implants traditionnels.

Jusqu’à présent, les interventions orthopédiques reposaient principalement sur des implants en acier inoxydable ou en titane, qui restent dans le corps de façon permanente, pouvant causer une gêne ou nécessiter une chirurgie supplémentaire pour leur retrait. En revanche, le nouveau matériau développé par les ingénieurs biomédicaux de Monash présente une double propriété : il est suffisamment robuste pour soutenir les os, tout en se dégradant progressivement et en toute sécurité dans l’organisme, facilitant ainsi le processus de guérison.

Selon l’étude relayée par Medical Xpress, cet alliage de zinc innovant affiche une résistance équivalente à celle des implants en acier inoxydable et se révèle plus durable que les implants biodégradables à base de magnésium.

Le professeur Jianfeng Ni, à la tête de l’équipe de recherche, souligne que ce matériau pourrait révolutionner l’orthopédie en réduisant les complications, en limitant le recours à des chirurgies supplémentaires et en proposant une alternative plus durable aux implants métalliques permanents.

« Grâce à cette avancée, nous pouvons concevoir des implants plus petits et plus sûrs, améliorant à la fois le confort du patient et les résultats post-opératoires en réduisant l’impact sur les tissus environnants. Les implants permanents peuvent poser des risques, tandis que ceux qui se biodégradent trop rapidement ne laissent pas suffisamment de temps à l’os pour guérir. Avec notre alliage de zinc, nous avons trouvé un équilibre optimal entre solidité et dégradation contrôlée, favorisant ainsi une meilleure récupération », explique le professeur Ni.

L’étude met également en avant le rôle clé du contrôle de la structure du matériau, notamment la taille et l’orientation des grains, qui confère à l’alliage des propriétés mécaniques exceptionnelles. Il peut ainsi s’adapter aux tissus environnants, augmentant à la fois sa flexibilité et sa résistance.

Ces résultats ouvrent la voie au lancement d’une start-up issue de l’Université Monash, dédiée au développement d’implants biodégradables de nouvelle génération. Cette innovation pourrait marquer un tournant dans la médecine régénérative et réduire la dépendance aux implants permanents.

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